Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- C'est l'une des fiertés françaises, l'industrie de défense, qui est solide en France.
- Alors il y a les grands groupes que l'on connaît, Dassault Aviation, Safran, Thalès, Airbus Défense, mais il y a aussi 4000 PME et entreprises de taille intermédiaire, dont 1000 sont stratégiques.
- Et parmi ces PME, celle de Frédéric Guimbal, qui est président du groupe Fregat, sous-traitant de Dassault.
- Frédéric Guimbal, bonjour.
- Oui, bonjour Jean-Jacques.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes en Ardèche, c'est bien cela ? Là, actuellement, non, mais oui, absolument.
- L'entreprise ? Oui, absolument.
- L'entreprise est installée en Ardèche. Et vous travaillez ? Vous êtes une PME. Combien de salariés ? Alors, on est à la limite de l'ETI, puisqu'on est 750 quand même.
- Ah oui, quand même, oui.
- À la limite de l'ETI. Et vous travaillez pour Dassault ? Oui, c'est un très bon client.
- Entre autres, que fabriquez-vous ? Alors, effectivement, entre autres, puisqu'on travaille beaucoup pour Airbus aussi, Safran, enfin l'aéronautique en général.
- Oui.
- Pour ces clients, on fabrique des pièces métalliques, des sous-ensembles, des éléments de structure, des trains d'atterrissage.
- On fait beaucoup de choses à partir de métal. Tous les métaux, l'aluminium, le titane, l'inox.
- Voilà. Vous dirigez donc une entreprise, une ETI, limite PME-ETI.
- Une entreprise qui travaille pour la défense, entre autres, beaucoup pour la défense, Frédéric Guimbal.
- On parle peu, d'ailleurs, de cette industrie de défense. Là, on en parle beaucoup plus parce que la situation internationale pousse à en parler.
- Mais on parle peu de ces entreprises qui sont très performantes et on a un savoir-faire français qui est absolument formidable.
- C'est la raison pour laquelle je suis très content de mettre en avant le groupe Frégat.
- Je voulais vous dire, Frédéric Guimbal, hier, je voulais vous poser la question.
- Hier, l'État, les investisseurs publics français ont décidé d'engager 1,7 milliard d'euros pour l'effort de défense.
- Évidemment, vous avez besoin de cet argent. Vous avez besoin de quoi aujourd'hui ? Pour renforcer à la fois vos effectifs, avoir trouvé de la main-d'œuvre, et en même temps pour développer ce que vous pouvez développer.
- Vous avez besoin d'argent et vous avez besoin d'hommes.
- Alors, effectivement, vous avez bien résumé. J'ai besoin que des partenaires financiers me fassent confiance.
- Mais le fait de débloquer l'argent n'est pas la seule contrainte. Il faut après qu'il soit attribué par des financiers qui décident que mon projet est valide, qu'il est rentable.
- Parce que la finance a quand même ses clés. On ne donne pas l'argent comme ça à n'importe qui. C'est normal, on va dire.
- Après, j'ai besoin aussi qu'on me fasse confiance quand je veux m'agrandir, qu'il n'y ait pas trop de carcans administratifs, qu'on fasse des démarches.
- J'ai besoin d'interrogations sur les interdits en tout genre sur l'extension des industries, qui ne sont pourtant pas en développement massif.
- Et j'ai besoin de personnes qui ont envie de travailler aussi dans les ateliers, dans les bureaux, dans les services techniques.
- Et ça, c'est toute une horlogerie qui est nécessaire.
- C'est la plus grosse difficulté, trouver de la main-d'œuvre, Frédéric Gimbal ? Oui, alors effectivement, c'est une des grandes difficultés. C'est la trouver parce qu'on a une image qui n'est pas du tout celle qui est...
- Oui, qui devrait être véhiculée, c'est-à-dire une image un peu ancienne.
- La société française a plutôt tendance à orienter vers des professions plus administratives ou plus intellectuelles.
- Et nous, on a besoin de chaudronniers, on a besoin de formeurs, on a besoin de soudeurs, on a besoin d'ajusteurs aéronautiques, tout comme de techniciens et d'ingénieurs, cela dit.
- Donc on en trouve, mais il faut souvent les former et ils sont surpris de voir ce qu'ils peuvent apprendre.
- Oui, Frédéric Gimbal, on parle beaucoup de l'effort financier, mais il y a aussi un effort...
- On ne parle pas, cet effort sous-jacent de ces hommes, de ces femmes qui travaillent pour l'industrie de la défense et que vous recherchez évidemment, Frédéric Gimbal.
- Est-ce que vous sentez qu'il y a une accélération des commandes là et que vous, que l'avenir pour votre entreprise est serein, si je puis dire ? Alors, ça c'est une très bonne...
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