Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h11, avec nous Yann Boucard qui est député LR du territoire de Belfort.
- Yann Boucard, bonjour.
- Bonjour Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, Yann Boucard, vous êtes battu pour la suppression des ZFE.
- J'explique ce que sont les ZFE parce que certains ne savent pas encore.
- Ce sont des zones à faible émission, ZFE, qui interdisent l'accès à plusieurs villes pour les véhicules les plus anciens jugés comme étant les plus polluants.
- Que s'est-il passé hier à l'Assemblée nationale ? Eh bien, une majorité des 71 députés réunis au sein de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi de simplification de la vie économique, eh bien, une majorité de ces députés ont voté pour un amendement prévoyant l'arrêt de ce dispositif.
- C'est bien cela, hein ? C'est tout à fait cela, Jacques Bourdin.
- Hier, en commission spéciale, nous avons étudié un dispositif visant finalement à supprimer les zones à faible émission que vous avez parfaitement expliquées, qui, en fait, conduisent à une vraie ségrégation sociale entre ceux qui ont eu les moyens de changer de véhicule pour adopter un véhicule dit propre et ceux qui n'en avaient pas les moyens et qui se voyaient refuser l'accès aux plus grandes villes françaises.
- Alors, surprise, quand même, une majorité, large majorité, avec des votes étonnants, puisque un écologiste s'est abstenu, je crois ? Tout à fait, oui.
- Et qu'il y a même LFI qui s'est abstenu aussi ? La majorité a été finalement très large, parce que 26...
- Très large.
- 26 collègues ont voté pour la suppression des EDFE.
- 11 seulement ont choisi de vouloir les garder.
- Il y a eu 7 ou 8 abstentions, mais nous avons y compris des collègues de l'ex-majorité présidentielle macroniste qui avaient pourtant voté le dispositif des EDFE, qui ont voté avec nous la suppression, parce qu'ils se sont bien rendus compte que ça ne fonctionnait pas et que ça provoquait une colère légitime.
- Mais d'ailleurs, j'avais, hier matin, comme invité Laurent Marcangeli, qui est ministre de la Simplification, qui porte le texte...
- Tout à fait.
- ...dans lequel...
- dans lequel...
- On parle des EDFE.
- Eh bien, lui-même me disait qu'il était plutôt pour...
- Peut-être pas la suppression, mais au moins un moratoire sur ces EDFE.
- Bon, que va-t-il se passer maintenant ? Parce que c'est ce qui compte.
- Que va-t-il se passer maintenant, Yann Boucard ? Parce que la loi n'est pas abrogée.
- La suppression des EDFE est dans le projet de loi de simplification que nous allons finir d'étudier en commission vraisemblablement ce matin, en tout cas aujourd'hui.
- Elle sera donc incluse dans le projet de loi qui va être débattu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
- Et j'ai bon espoir qu'on emmène cette suppression des EDFE jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'au vote final de ce projet de loi d'ici 15 jours à l'Assemblée nationale.
- Voilà. En séance publique.
- Puis les sénateurs aussi vont voter.
- Les sénateurs ont déjà voté.
- Ils ont déjà voté.
- De la même manière.
- Non, le Sénat s'est déjà prononcé sur le projet de loi simplification dans lequel il n'y avait pas encore cette suppression des EDFE.
- Donc il y aura, ce que vous connaissez bien, une commission mixte paritaire.
- Voilà.
- Et nous espérons donc emmener cette suppression des EDFE jusqu'au bout.
- Expliquons bien les choses.
- Assemblée nationale, dans le cadre de la loi simplification, suppression des EDFE, nous verrons si la loi est votée ou pas.
- Tout à fait.
- Vous allez voter la loi simplification, alors du coup...
- Je suis président de la commission spéciale dont vous avez parlé tout à l'heure.
- Vraisemblablement, je vais voter cette loi.
- Vous allez voter cette loi.
- Est-ce qu'il y aura une majorité à l'Assemblée pour voter cette loi, vous pensez ? Pour l'instant, en tout cas, il y a une majorité sur énormément d'amendements de simplification qu'on a portés.
- Vous avez vu, en début de semaine, les commissions que nous avons supprimées, notamment les Césaires, j'étais à l'origine d'un amendement, pour supprimer ces commissions qui coûtent 60 à 80 millions d'euros et qui ne servent à rien.
- On a eu des majorités sur beaucoup de sujets.
- Vous savez, cette commission...
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