Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Encore une rixe, encore une rixe qui a mal tourné entre deux bandes de communes voisines.
- Viry-Châtillon et Morsan-sur-Orge, nous sommes dans l'Essonne et nous sommes avec les deux maires.
- Marianne Duranton, maire de Morsan-sur-Orge, bonjour.
- Bonjour.
- Et Jean-Marie Villain qui est maire de Viry-Châtillon, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous tous les deux.
- Ça s'est passé samedi, les forces de l'ordre, les secours ont dû intervenir samedi soir à Viry-Châtillon.
- Des jeunes du quartier se sont battus avec ceux de Morsan-sur-Orge.
- Marianne Duranton, c'est malheureusement...
- Bon, à chaque fois on dit la même chose, on déplore, on déplore ce qui se passe.
- Mais comment est-ce possible, Marianne Duranton ? Expliquez-nous.
- Je pense qu'ils ont des logiciels.
- Des logiciels qui ne sont pas exactement les mêmes que nous.
- Effectivement, nous adultes, nous de l'ancien monde quelque part, de l'ancienne génération, on n'a pas ce genre de réaction.
- Là, on est vraiment sur des jeunes qui s'excitent sur les réseaux, qui s'auto-stimulent ou qui s'auto-excitent sur les réseaux et qui en fait veulent faire des matchs retour.
- Là, peut-être que c'était un match allé qui était un match de foot, qui a mal viré.
- Et les jeunes de Morsan sont venus...
- A Viry-Châtillon pour justement jouer ce match recours.
- Pour se battre, tout simplement.
- Voilà, pour se battre, tout à fait.
- Et donc, à partir de là...
- Oui, allez-y.
- À partir de là, c'est vrai qu'il faut pouvoir mettre en place des stratégies, c'est ce qu'on fait avec Jean-Marie Villain, pour non pas déplorer, parce que quand on déplore, c'est que c'est déjà trop tard, mais pour pouvoir agir et agir le plus en amont possible.
- Quelle stratégie peut-on mettre en place ? Quelle stratégie peut-on mettre en place, Jean-Marie Villain ? Alors déjà, il faudrait peut-être réapprendre aux parents à dire à leurs enfants qu'à 11h le soir, on n'est pas censé être dehors en train de faire les cacous et faire les rambos.
- Il serait peut-être plus important de...
- Quel âge avait-il samedi ? 15-16 ans.
- 15-16 ans, ah oui, d'accord.
- Et non, à 15-16 ans, on ne va pas à l'école du soir.
- L'école du soir dans la rue, c'est la mauvaise école.
- C'est celle où on prend des coups, c'est celle où on donne des coups, on vend de la drogue, c'est celle où on achète de la drogue.
- C'est que le mauvais côté de la vie.
- En tout cas pour des jeunes de 15-16 ans, voire parfois même beaucoup plus jeunes, c'est un mauvais endroit.
- Et ce n'est pas particulièrement que c'est à Vieilles-Châtillon, mais des enfants de 15-16 ans à 23h, ils doivent être chez eux.
- Que ça soit dans le monde rural ou en zone urbaine, c'est pareil.
- C'est une question d'éducation, ça.
- Oui, vous avez raison.
- J'imagine que Marianne Duranton, elle a le même avis que vous.
- Mais bon, avant, il y a toujours eu des bagarres entre villages et entre quartiers.
- Mais là, c'est dur.
- Avec des couteaux, par exemple, puisqu'il y a eu des coups de couteau.
- Samedi soir, deux jeunes ont été transportés à l'hôpital.
- L'un est en urgence absolue.
- Je ne sais pas s'il est sorti d'affaires ce matin.
- Mais c'est à coups de couteau qu'on se bat, Marianne Duranton.
- C'est sûr que ce n'est pas la guerre des boutons.
- Eh oui.
- On passe dans une phase qui est beaucoup plus violente.
- Et on se demande si on n'a pas, justement, perdu tout repère.
- Quand vous êtes obligé, bon, malheureusement, en Essonne, il y a eu la semaine dernière aussi un cas qui a été mortel.
- Mais quand vous êtes obligé de fouiller les sacs.
- Moi, cette semaine, j'ai fait, la semaine dernière, on a fait des fouilles de sacs au lycée.
- Quand vous êtes obligé de fouiller les sacs pour vous assurer que les jeunes ne viennent pas avec des coups, c'est quand même, on change de repère.
- C'est-à-dire que c'est presque normal de venir au lycée avec un couteau.
- Non, ce n'est pas normal de venir au lycée avec un couteau.
- Voilà, ce n'est pas normal.
- Donc, il faut, mais c'est aussi aux parents, au lycée, au...
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