Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Georges Dubois, bonjour.
- Oui, bonjour M. Bourdin.
- Merci vraiment d'être avec nous.
- Vous êtes le chef divisionnaire pour le secteur sud-lorrain à la direction régionale des douanes de Nancy.
- C'est l'occasion ou jamais de souligner le travail fait par les douaniers en France.
- Mercredi 9 avril, mercredi dernier, 667 plants de cannabis ont été découverts dans 5 chambres de culture indoor.
- Indoor, c'est-à-dire à l'abri des regards.
- Pas très loin de Verdun, dans la Meuse, la culture était répartie sur deux sites différents.
- 460 pieds dans un hangar et 200 centimes dans un appartement.
- Le tout dans deux villages voisins.
- Qui étaient les cultivateurs, Georges Dubois ? Alors, les cultivateurs, ce sont deux jeunes Albanais qui étaient des petites mains.
- Donc, ces deux jeunes Albanais étaient présents dans le hangar lorsque nous avons fait le contrôle le mardi matin.
- Donc, le mardi matin, nous entrons dans le hangar dans le cadre d'une visite domiciliaire.
- Nous pensions que nous aurions uniquement les plants et nous sommes aussi tombés sur les deux jeunes Albanais qui s'occupaient de la culture.
- Voilà, qui eux étaient juste les cultivateurs qui s'occupaient de la culture.
- Mais ce n'étaient pas les propriétaires du lieu.
- Non, non, absolument.
- Ce sont uniquement des petites mains, ce ne sont pas les commanditaires.
- Donc, ce sont des réseaux comme ça qui s'installent, si j'ai bien compris, des réseaux qui s'installent dans des petits villages parce que là, il s'agit d'un village.
- Oui, tout à fait. Là, on est en pleine campagne.
- C'est un tout petit village meusien.
- On est en pleine campagne.
- L'idée de ces réseaux organisés, bien sûr, c'est d'être discret.
- Et les deux jeunes Albanais, donc, vivaient carrément dans le hangar et sortaient la nuit pour ne pas se faire repérer.
- C'était un petit peu l'idée.
- Ils sortaient la nuit pour ne pas se faire repérer.
- Ils vivaient dans ce hangar.
- Alors, dans ces petits villages, il y a comme ça, dans certains hangars, il y a comme ça des cultures de cannabis.
- Et qui sont les maîtres du réseau, les têtes du réseau ? Est-ce qu'on le sait ? Est-ce que vous les avez découverts ? Alors, non, pour l'instant, on n'est pas remontés jusqu'à la tête de réseau.
- La suite de l'enquête, c'est la brigade de gendarmerie de Verdun qui va la faire, qui va faire tout un tas d'investigations pour essayer de remonter jusqu'à la tête de réseau.
- Mais il faut bien comprendre que suite à notre découverte, si nous n'avions pas fait la découverte, une dizaine de jours plus tard, les plans auraient été déménagés et ces personnes ensuite déménagent.
- Le but, c'est de ne pas se fixer.
- C'est de déménager, justement, pour pouvoir continuer leur business ailleurs.
- Mais il faut de l'élaborer.
- Électricité et de l'eau pour cultiver le cannabis.
- Comment font-ils ? Alors, justement, ils se sont branchés sur le réseau communal pour ne pas être identifiés.
- Donc, l'idée, bien sûr, c'est à partir du moment où vous utilisez ce genre de culture, vous consommez énormément d'eau et d'électricité.
- Donc, vos factures d'électricité augmentent de façon vraiment importante.
- En se branchant de façon illégale sur le réseau communal, eh bien, ils sont passés inaperçus.
- Mais parce que 667 plans, c'est beaucoup.
- Ça fait beaucoup de cannabis à revendre.
- Oui, c'est énorme.
- Ça correspond aux contre-valeurs à plus de 200 000 euros.
- Donc, c'est quelque chose de tout à fait conséquent.
- Et sur ce genre de culture indoor, pour nous, c'est une grande première sur des quantités comme celle-là.
- Bien. Mais la semaine dernière aussi, 2100 plans ont été découverts en Haute-Saône.
- Et là encore, les malfaiteurs ont été trahis par leur consommation d'électricité.
- Des agents d'Enedis dépachés sur...
- Dépachés.
- Dépachés sur place pour des soupçons de branchement illégal ont découvert la ferme.
- Voilà. C'est toujours pareil.
- La découverte se fait le plus souvent à partir des consommations.
- Donc, effectivement, qui explosent.
- Est-ce que c'est un phénomène qui est en train de se développer en France ? Alors, oui, oui, c'est un phénomène qui prend une ampleur inédite.
- Parce qu'au niveau de l'année, par exemple, si on prend l'année 2024, en matière de constatations,...
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