Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous partons pour Toulon, la maison d'arrêt. David Mention, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Vous êtes secrétaire régional adjoint de l'UFAP, une salle justice, vous êtes à Toulon.
- David Mention, Toulon, la prison de Toulon dans l'angoisse après cette attaque à l'arme de guerre.
- Je dis bien à l'arme de guerre, vous allez nous raconter, puisque vous êtes à Toulon, vous allez nous raconter, hier Gérald Darmanin a évoqué un acte terroriste.
- Alors je précise que plusieurs centres pénitentiaires ont été visés.
- Les prisons d'Aix-en-Provence, de Valence, de Nîmes, de Villepinte, de Nanterre.
- Des voitures garées sur les parkings des prisons appartenant à des surveillants pénitentiaires.
- Des voitures ont été incendiées.
- Des voitures garées sur des parkings de résidences connues pour loger du personnel du ministère de la Justice ont également été dégradées.
- Et incendiées, mais à Toulon, c'est allé plus loin, puisqu'à Toulon, on a tiré à l'arme de guerre sur la prison.
- C'est bien cela, David Mention, ça s'est passé comment ? Racontez-nous.
- Oui, effectivement, la nuit dernière de lundi à mardi, la région PACA Corse a été touchée par plusieurs faits.
- Et notamment, comme vous le dites, sur le centre pénitentiaire de Toulon à Far-Lade, où c'est la première fois que ça se passe.
- Ça a été une attaque à l'arme de guerre à la Kalachnikov.
- Aux alentours de minuit 40, un véhicule est arrivé devant l'établissement.
- Une personne en est sortie pour, dans un premier temps, taguer la porte d'entrée.
- Et ensuite, elle est retournée à son véhicule, s'est saisie d'une Kalachnikov et a tiré une rafale à peu près une quinzaine d'impact sur la porte du sas véhicule.
- Et des balles qui ont traversé, et une qui s'est logée dans une vitre où un agent pénitentiaire était en faction cette nuit.
- Elle aurait pu être tuée.
- Un gros impact.
- Elle aurait pu être touchée.
- Si la balle avait traversé le vitrage qui est par balle, heureusement, ça aurait pu être le cas, effectivement, tout à fait.
- Ça aurait pu être très grave.
- En plus que si on avait eu un personnel ou quelqu'un dans le sas véhicule, vu que les balles ont traversé, effectivement, ça aurait pu être beaucoup, beaucoup plus grave que ce que ça l'a été.
- Alors, les lettres DDPF ont été tracées en orange sur l'une des portes de la prison.
- Elles pourraient signifier droit des prisonniers français.
- Eh bien, hier, vous avez eu la visite de Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, qui a expliqué et qui a constaté que cet acte était un acte...
- C'était un acte terroriste.
- D'ailleurs, le parquet national antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête.
- David mentionne qui peut venir tirer sur une prison.
- Mais qui ? Alors, soit l'ultra-gauche, c'est ce que dit Gérald Darmanin, soit des narcotrafiquants.
- Ça peut, effectivement, comme vous le dites, ça peut être des groupes ultra-gauches.
- C'est les narcos. Pour l'instant, il y a une enquête qui est en cours.
- Effectivement, que ce soit simultané sur plusieurs sites pénitentiaires sur la région, et pas que sur la région, sur la France entière, effectivement, ça pose question.
- Donc, oui, c'est une forme de terrorisme pour engendrer la peur chez les personnels de surveillance.
- Effectivement, il y a ce sentiment de...
- De crainte, je veux dire.
- Mais il y a aussi ce sentiment d'esprit de corps des agents pénitentiaires qui sont là et qui sont toujours debout.
- Oui, mais David mentionne, après les annonces de Gérald Darmanin contre les narcotrafiquants, on pouvait penser que ça allait remuer à l'intérieur des prisons.
- En fait, la violence vient de l'extérieur.
- Oui, effectivement.
- On s'attendait plus à ce qu'il y ait des mouvements à l'intérieur des établissements, comme on le connaît de temps en temps.
- Mais c'est vrai que là, on est sur une forme de violence particulière et nouvelle.
- Mais bon, quand on voit ce qui s'est passé à Marseille avec des menaces sur un chef d'établissement, un chef de détention au mois de décembre dernier, on se dit que si c'est... Effectivement, l'enquête le dira.
- Si c'est... Si ça vient...
- Des narcos, effectivement, c'est des personnes qui ont des moyens, on va dire,...
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