Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous, Laurent Zameckowski, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes vice-président et porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.
- Revenons sur ce qui s'est passé à Nantes, ce drame, avec ce lycéen de seconde, 16 ans, Justin, qui est entré dans son lycée avec deux couteaux, un pliable et un couteau de chasse, et il a frappé des camarades.
- Une jeune fille est morte, trois blessés, dont l'un est dans un état extrêmement grave, toujours, ce matin.
- J'imagine le choc de toute la communauté, évidemment, de cet établissement, des parents, qui ont appris ça et qui ont dû être extrêmement inquiets, quand ça vient de l'intérieur, parce que ça vient de l'intérieur, c'est un élève du lycée qui est entré avec des couteaux, c'est encore plus terrible.
- C'est terrible ! C'est effroyable ! C'est effroyable ! La crainte de tous les parents, bien sûr, c'est qu'il se passe quelque chose à l'école, vous ne pouvez pas imaginer, bien sûr, vous allez travailler, vous déposez vos enfants à l'école, là c'est bien sûr au collège, lycée, donc ils n'y vont pas eux-mêmes, personne ne peut être serein au travail si on sait pas que nos enfants sont en sécurité.
- Et là, tout d'un coup, on se retrouve avec ça, une nouvelle situation, et oui, c'est extrêmement anxiogène, c'est très déstabilisant, vous imaginez les parents, déjà je pense aux familles des victimes, absolument terribles, monstrueux, il n'y a pas pire que de perdre un enfant, et encore plus dans ces conditions, et après, tous les autres parents, quand ils récupèrent après ça, leurs enfants, comment arriver à les rassurer, leur expliquer, alors que nous-mêmes, on est totalement bouleversés ? Oui, les parents, évidemment bouleversés, bouleversés.
- Oui, mais qui se posent des questions quand même, parce que ce Justin avait des problèmes, il est en hôpital psychiatrique là, il avait des problèmes, apparemment, il était dépressif, des problèmes psychiatriques, est-ce que vous pensez qu'on est suffisamment attentif à la santé mentale des enfants ? Pas du tout, mais pas du tout.
- Je veux dire, aujourd'hui, dans les établissements, déjà, vous avez pu avoir un établissement en cité scolaire avec 2500 élèves, parfois, il n'y a même pas du tout d'infirmière, il n'y a rien, on n'a pas d'infirmière, on n'a pas de médecin scolaire, on n'a pas de psychologue, on n'a plus d'assistants sociaux de l'époque, et surtout, on n'a pas assez d'assistants d'éducation, vous vous rendez compte que vous avez un assistant d'éducation pour 120 élèves au collège, un pour 250 au lycée, pour faire les entrées et sorties, ils sont deux.
- Aujourd'hui, il est impossible, avec les effectifs qu'on a, de pouvoir avoir justement cette présence adulte auprès des élèves, avec qui on peut discuter, être là, regarder, on aurait très bien pu repérer un élève qui n'était pas bien, aller le voir, l'accompagner, s'il y avait des effectifs.
- Apparemment, ça fait longtemps qu'on savait que ces camarades qui ont témoigné, ces camarades de classe qui ont témoigné, disaient, il était bizarre, il était curieux, cet enfant.
- Alors après, on ne sait pas tout, est-ce qu'il y a eu du harcèlement scolaire, est-ce qu'il y a eu, je ne sais pas, je ne sais pas, ce qui a motivé.
- Est-ce que son manifeste, le manifeste qu'il a laissé, est un peu curieux, étrange ? Il était étrange dans son comportement.
- Là, on ne sait pas si c'est lui qui l'a écrit, ou s'il a repris un texte trouvé sur Internet.
- On ne sait pas, on ne sait pas.
- Ce qu'on sait, c'est qu'il était nourri aux réseaux sociaux, ça c'est certain.
- Et ce qu'on sait, c'est qu'il n'y avait absolument aucun contrôle à l'entrée de l'établissement.
- Est-ce que, je reçois tout à l'heure un sénateur qui a fait voter une proposition de loi, et que contient cette proposition de loi ? Eh bien, l'obligation de fouiller les sacs des élèves à l'entrée d'un collège ou d'un lycée.
- Vous êtes d'accord avec ça ou pas ? La proposition du sénateur Laffont n'est pas dans l'absolu une mauvaise chose qui permettrait qu'effectivement les personnels puissent le faire.
- Mais pour ça,...
Transcription générée par IA