Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sous-titrage ST' 501 Sous-titrage ST' 501 Et on va à l'école, les groupes de niveau, ou plutôt appelez-les les groupes de besoin en classe de 6e et 5e, c'est l'une des nouveautés de la rentrée scolaire et sans doute l'une des plus décriées.
- Comment la mesure a-t-elle mis en place ? Pour en parler, je reçois Bruno Bobkiewicz, bonjour.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous, vous êtes le secrétaire général du SNPDEN, syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale.
- La rentrée c'était il y a deux semaines, comment ça s'est passé l'instauration de ces groupes de besoin ? Est-ce que tous les collèges ont pu mettre en place des groupes de besoin ? Alors ça a été un exercice difficile, à la fois parce que beaucoup de collèges, plus de la moitié des collèges n'avaient pas eu suffisamment de moyens pour mettre en place ces groupes, et parce que peu de personnel, y compris les personnels de direction, croyaient en ce dispositif.
- Donc notre enquête nous montre que dans 80% des cas, c'est-à-dire seulement dans un établissement sur 5, eh bien des groupes homogènes, donc des groupes de niveau ont été mis en place.
- Dans les autres, c'est plutôt des logiques de groupes hétérogènes ou de groupes à géométrie variable.
- Les collègues ont fait des groupes, mais pas forcément tels que Gabriel Attal le souhaitait.
- Ça veut dire que ça ne change rien au problème finalement Bruno Bobkiewicz ? Parce que la mise en place de groupes, ne serait-ce qu'hétérogènes, fait diminuer mécaniquement dans ceux qui ont eu des moyens supplémentaires notamment, ou ceux qui les ont réorganisés, fait diminuer le nombre d'élèves moyens par classe.
- Et quand on a moins d'élèves par classe, on peut davantage s'occuper des élèves les plus fragiles.
- Aujourd'hui, dans combien de collèges on n'a pas pu encore mettre en place ces groupes de besoins en mathématiques et en français ? Alors, d'après notre enquête, ça représente 4% des établissements où il n'y a pas eu du tout de mise en place de ces groupes.
- Dans 75% d'entre eux, c'est la totalité du volume horaire, donc l'horaire complet de mathématiques et de français.
- Et dans 20%, c'est sur une partie du volume.
- Donc c'est tantôt de la classe entière, tantôt du groupe.
- Ça veut dire quoi ? Quoi concrètement ? Ça veut dire que si on a ces établissements qui n'ont pas pu mettre en place ces groupes de niveaux ou de besoins, c'est parce qu'ils n'ont pas réussi à le faire ou parce qu'on n'a pas voulu le faire ? Alors, il y a différentes raisons.
- Il y avait une hostilité globale à ce dispositif, ce que craignaient beaucoup, notamment les enseignants.
- Et d'ailleurs, ce que dit la science, c'est que quand on met ensemble les forts avec les faibles et les faibles avec les faibles, ça n'a pas d'impact positif sur la réussite de chacun.
- C'est l'hétérogénéité.
- C'est l'hétérogénéité...
Transcription générée par IA