Retranscription des premières minutes du podcast :
- Je vais pas y arriver, mon cher Louis, décidément. Bon, allez, Sud Radio, c'est bon à savoir 6h50. Le prix du kilo de beurre se négocie à un niveau jamais atteint.
- Vous voyez, plus de 40% depuis le début de l'année pour le beurre industriel. Et les premiers en pâtire, ce sont les boulangers. Bonjour, Dominique Henrac.
- Bonjour. Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes le président de la Confédération de la boulangerie-pâtisserie française.
- Très forte hausse, donc, du prix du beurre. Comment vous l'expliquez, Dominique Henrac ? À quoi c'est dû ? Écoutez, il y a déjà une production de lait. Mais si on parle là de cours mondiaux, c'est-à-dire que le beurre est arrivé à des...
- Il y a un cours mondial qui, aujourd'hui, a plus de 8 000 € la tonne. Et en fait, c'est le fait qu'il y ait moins de lait un peu partout, notamment les grands bassins comme la Nouvelle-Zélande, l'Europe, etc. Donc on arrive avec moins de beurre.
- Et enfin, évidemment, moins de beurre. Le lait est fléché aussi en France pas mal vers le fromage.
- Ce qui marche plutôt pas mal. Et ce qui fait qu'on se retrouve avec moins de lait, moins de beurre.
- Et il y a aussi beaucoup d'exportations, c'est-à-dire des États-Unis. Et la Chine continue d'en prendre de plus en plus.
- Ils aiment bien le beurre en France. Bah oui, ils aiment bien. Mais du coup, il y a les conséquences forcément en France.
- Chez nous, je crois savoir que vous avez demandé, Dominique Henrac, un rendez-vous à l'interprofessionnel laitière.
- Est-ce que vous avez obtenu une réponse de leur part ? Et qu'est-ce que vous comptez leur demander précisément ? Bah écoutez, là, déjà, on a eu des chiffres et aussi surtout des explications qui sont...
- ...malheureusement mondiales. Alors c'est vrai que nous, on aimerait avoir au moins des quotas, parce que, bon, là, déjà, le beurre a pris donc 40 % en janvier, mais 70 % en septembre. Donc c'est quand même des hausses qu'on n'avait jamais vues. Alors bon, le beurre, il est cher, on le paye.
- Mais on voudrait surtout aussi ne pas en manquer, parce qu'arrivé au moment des fêtes... Vous savez, bon, les croissants, on en prend.
- La viennoiserie, il y a du beurre dedans, dans les sandwiches, les entrepôts. Au moment des fêtes, il y a aussi des galettes, etc.
- Et on ne peut pas manquer de beurre pour nos clients.
- Concrètement, sur le prix d'achat pour les boulangers du beurre, on a une augmentation à quelle échelle, là ? Écoutez, là, le beurre a doublé. On peut dire que ça a doublé, comme le sucre ou les œufs, dernièrement, à la grippe aviaire.
- Donc là, le beurre, il vaut le double. Donc dans un croissant, si vous voulez, une viennoiserie, vous avez souvent 30 % de beurre, qui sont des petites pièces. Mais c'est quand même quelque chose qui rentre vraiment dans la fabrication du produit.
-...
Transcription générée par IA