Retranscription des premières minutes du podcast :
- 6h50 sur Sud Radio. C'est bon à savoir. Nous sommes aujourd'hui le 10 octobre. C'est la journée mondiale de la santé mentale.
- La santé mentale qui sera la grande cause nationale en France l'an prochain. Mais actuellement, quelles sont les difficultés rencontrées par les soignants en psychiatrie ? C'est bon à savoir. Et c'est important de le savoir avec vous, Claude. Bonjour. Bonjour.
- Vous êtes infirmière en psychiatrie. Alors on entend souvent dire que la psychiatrie, c'est le parent pauvre de la santé.
- Vous, ça fait plus de 20 ans que vous exercez ce métier. La psychiatrie, aujourd'hui, est réellement démunie ? Alors elle est réellement démunie. Je ne sais pas si c'est pire que dans les autres services. Mais toujours est-il qu'il y a eu ces dernières années beaucoup de fermetures de lits. Et paradoxalement, il y a beaucoup de demandes qui augmentent d'année en année.
- Les gens sont en difficulté et en souffrance.
- C'est chic. Et comme il y a des réductions de lits, on ne sait pas où mettre les patients qui ont besoin d'être hospitalisés en psychiatrie.
- Il y a aussi une pénurie de personnel. Là où je travaille, il y a même un secteur, le secteur public, où les gens doivent être hospitalisés, qui a dû fermer, faute de médecins. Il y a une pénurie d'aides-soignants, d'infirmiers et de médecins psychiatres.
- Comment on arrive à travailler dans ces conditions-là ? C'est quoi votre quotidien ? Alors moi, je travaille dans un service mobile. Donc c'est un peu particulier. Mais je travaille quand même au sein d'un hôpital psychiatrique. Donc nous, on a la chance d'avoir suffisamment de personnel parce qu'on intervient sur 180 communes et qu'on va au domicile des gens. Mais mes collègues de travail qui sont sur l'intra hospitalier, donc là où les gens sont hospitalisés, travaillent parfois beaucoup en heures supplémentaires. Avant, dans chaque secteur d'hospitalisation, il y avait un certain nombre d'infirmiers.
- Et on restait dans notre service. Là, maintenant, eh bien en fait, on prend un infirmier pour le mettre dans un autre service.
- Et ça tourne comme ça. Il y a une période où ils ont pris des intérimaires. Il faut savoir qu'en psychiatrie, c'est compliqué parce qu'il faut connaître les patients et que si on change tous les jours de service, il n'y a pas d'alliance qui se fait. Et c'est très compliqué pour les patients.
- Donc la population est en souffrance. Et oui, nous sommes démunis puisque certains services ferment et que les médecins psychiatres fuient les hôpitaux parce que les conditions sont trop complexes.
- Un Français sur cinq qui s'ouvre de troubles psychiques dans ces conditions-là, est-ce qu'on arrive...
- Eh bien à s'en occuper de ces Français qui souffrent de troubles psychiques ? J'ai l'impression que c'est de plus en plus compliqué. Vous, ça fait plus de 20 ans que vous travaillez là-dedans. Je ne sais pas quel est votre ressenti.
- Alors je pense que c'est de plus en plus complexe et que du...
Transcription générée par IA