Retranscription des premières minutes du podcast :
- Parlons de notre santé ce matin. Près de 6 000 produits alimentaires rappelés en France en 5 ans pour des risques sanitaires.
- Une alimentation contrôlée, mais aussi de plus en plus transformée, voire même infectée par des substances cancérigènes.
- Bonjour Laurent Chevalier. Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin en direct sur Sud Radio. Vous êtes médecin nutritionniste attassé au CHU de Montpellier et en clinique.
- Hier, on a évoqué le cas du thon qui a été épinglé par deux ONG pour une présence de mercure.
- 100% des boîtes analysées, contrôlées, étaient contaminées au mercure.
- Faut-il vraiment s'inquiéter, docteur, de cette présence de ce mercure dans le thon ? Alors il y a plusieurs aspects à voir. Du mercure dans le poisson, il y en a toujours eu. Il y en avait même à la préhistoire.
- Pourquoi ? Il y a du mercure, il y a un petit peu de mercure, il y a un peu d'arsenic.
- Tout ça, c'est des produits que l'on...
- On a, je dirais, entre guillemets, naturellement, puisqu'ils sont à la surface du globe.
- Donc le fait qu'il y ait du mercure, c'est pas forcément ça qui est inquiétant.
- Mais là, en l'occurrence, quand il y a trop de mercure, effectivement, ça devient problématique.
- Alors vous savez que c'est un sujet qui est quand même surveillé par les autorités sanitaires et qui préoccupe la communauté scientifique depuis longtemps.
- Et notamment, ce qui s'est passé en 1950 avec Minamata, au Japon.
- Où il y avait une grosse intoxication au mercure.
- Par ailleurs, quand vous regardez un petit peu ce qui se passe, et moi je me souviens très très bien, en 2009, à Nairobi, dans le programme des Nations Unies pour l'environnement, eh bien, on voulait mettre en place des outils contraignants pour limiter les émissions et le déversement de mercure, notamment qui vient de rejets industriels dans les océans.
- Donc là, effectivement, c'est un vrai sujet, sujet qui n'a pas été complètement maîtrisé et qui doit l'être.
- C'est un sujet qui est très important au niveau mondial.
- Ensuite, quand on regarde un petit peu l'exposition au mercure, il y a plusieurs aspects à prendre en considération.
- Le premier, c'est qu'on n'est pas tous égaux pour éliminer le mercure de notre organisme.
- Il y a des personnes qui ont un gène qu'on appelle l'apo E4, et ces personnes-là ont plus de difficultés à éliminer le mercure.
- Et puis, je vous rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, il y avait quand même, il y a encore beaucoup de gens qui ont, des amalgames dentaires qui contiennent aussi du mercure.
- Donc, on a du mercure en bouche.
- D'ailleurs, quand on enlève des amalgames, eh bien, il faut faire extrêmement attention.
- Il y a tout un protocole maintenant pour ne pas que, justement, le mercure aussi diffuse au niveau de l'organisme.
- Est-ce qu'on doit quand même peut-être pas s'arrêter de manger du thon, peut-être pas en aller jusque-là, mais au moins réduire peut-être notre consommation et être...
Transcription générée par IA