Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, il est à 6h50 bientôt, c'est bon à savoir, va-t-on vers la fin du secret médical ? Question posée alors qu'un nouveau décret oblige désormais les médecins à préciser sur les ordonnances, sur vos ordonnances, la maladie dont souffrent leurs patients, dont vous souffrez.
- Bonjour Guillaume Devevre.
- Bonjour à vous.
- Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin, vous êtes le secrétaire général de l'Union française pour une médecine libre, syndicat, vous êtes en colère contre ce nouveau décret, vous allez nous dire pourquoi dans quelques instants, mais d'abord, qu'est-ce qu'il contient précisément ce décret qui a été publié d'ailleurs au journal officiel ? Alors ce décret signé par le Premier ministre Michel Barnier en date du 30 octobre, en fait, contient le fait que les médecins devront pour l'article 73 de la loi de financement de ce que ça signifie, social de 2024, détailler et indiquer pourquoi nous avons prescrit certains médicaments en dispositifs médicaux.
- En fait, ces médicaments en dispositifs médicaux devront s'inscrire dans ce qu'on appelle l'indication thérapeutique remboursable et répondre aux recommandations HHS.
- Pour bien comprendre, ça veut dire qu'on parle de quelle pathologie, de quel type de médicament précisément, Guillaume Devevre ? Alors la liste n'est pas encore étayée, l'ACNAM parle de médicaments onéreux.
- Ou faisant l'objet de mes usages.
- Mais il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, le décret dit que nous devons indiquer sur l'ordonnance ou de manière dématérialisée via Amélie ou sur un justificatif associé à l'ordonnance, finalement le diagnostic médical.
- Et c'est cela qui a créé finalement cette fronde d'une majorité de médecins, puisque ça entraînera de fait une surcharge administrative, une perte de temps médical.
- Nous devrons encore remplir des papiers pour justifier une prescription.
- Ça entraînera également une perte de chance pour les patients.
- Parce que tout ce temps d'évolué administratif, c'est du temps médical en moins.
- Et surtout, ce décret finalement n'est pas qu'une manière de devoir justifier nos prescriptions, mais c'est aussi une double peine pour les médecins et pour les patients.
- Pourquoi une double peine ? Puisque en conscience, si un médecin prescrit un médicament à un patient, en dehors des recommandations strictes de l'HAS ou de l'ITR, il pourra se voir exploiter des indus.
- Et a contrario, s'il décide que le médicament est nécessaire aux patients, mais qu'il ne s'inscrit pas dans le décret, ou qu'il ne s'inscrit pas dans les recommandations, alors le patient devra lui payer ce médicament puisqu'il sera non remboursable, ce qui augmentera le reste à charge des patients qui seront forcément les premières victimes de ce décret d'habitation.
- En fait, on vous met un petit peu sous surveillance pour des raisons d'économie quoi.
- Alors effectivement, vous avez parfaitement raison.
- C'est une mise sous tutelle de nos prescriptions qui est évidente et qui répond à des mesures de restrictions budgétaires.
- Prenons quelques exemples par exemple.
- Nous avons des anti-diabétiques de nouvelle génération, l'Ozampic et le Trulicity.
- Ils sont très surveillés par l'assurance maladie.
- Ces médicaments, on ne...
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