Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, il est bientôt 6h50. C'est bon à savoir. Comment expliquer la chute des ventes des pompes à chaleur ? On promettait au secteur un marché en pleine expansion. Mais aujourd'hui, la demande s'effondre. La production est en baisse, tout comme le nombre d'effectifs.
- Bonjour François Deroche. Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes le président de la Fédération française pour les pompes à chaleur.
- On a besoin de comprendre, François Deroche, comment expliquez-vous cette situation compliquée que traverse le secteur des pompes à chaleur ? Alors effectivement, on est victime un petit peu d'une conjugaison de différents facteurs. Cette dynamique négative, elle n'est pas tout à fait nouvelle.
- Elle a débuté à la mi-année 2023, dès lors des annonces de modification des dispositifs d'accompagnement gouvernementaux pour la transition énergétique.
- C'est-à-dire les fêtes financières ? MaPrimeRénov'.
- Voilà, oui.
- Voilà. Qui, à partir du 1er janvier, devait imposer un DPE obligatoire, la suppression des gestes simples et orientés, et flécher tout le dispositif sur la rénovation d'ampleur.
- En force, c'est de constater que ça n'a pas marché. Et malheureusement, tout ça s'est accéléré au début 2024.
- Et par ailleurs, le gouvernement a changé en fait les règles et revenu en fait sur le dispositif initialement prévu au 15 mai de cette année.
- Et ça, à la demande en fait de la filière.
- Après, les autres facteurs, je dirais, qui influencent, évidemment, on le subit tous, c'est le pouvoir d'achat, c'est également l'inflation.
- Parce que ça a un coût, effectivement, aussi, d'installer une pompe à chaleur chez soi.
- Oui. Oui. Alors tout à fait. C'est la raison pour laquelle le dispositif de pompe à chaleur est quand même aidé par l'État pour assurer cette transition et la sortie des énergies fossiles.
- Ça coûte combien ? Ça coûte combien ? Ça coûte combien ? Et notamment, en étant aidé avec ces aides financières d'Aprime Rénov', on en vient à quoi ? Ça dépend. Je dirais que chaque cas est unique. Pour ça, il faut faire une étude thermique précise, faire une évaluation par un professionnel installateur RGE, formé à la pompe à chaleur, bien évidemment. Moi, je dirais qu'en moyenne, c'est entre 12 000 et 15 000 €. Donc c'est sûr que c'est plus onéreux à l'achat qu'une chaudière classique.
- Mais par contre, sur la durée de vie d'utilisation, la pompe à chaleur, elle a quand même cet énorme avantage de pouvoir valoriser les énergies renouvelables qui sont abondantes et présentes soit dans l'air, soit dans l'eau, soit dans le sol. Pour rendre ce service aux consommateurs, sur toute la durée de vie de l'utilisation du produit, ce sera nettement moins onéreux qu'en fait qu'une solution énergie fossile.
- Alors on a quelques critiques aussi quand même, François Doroche. Vous les avez entendues, bien sûr.
- C'est notamment sur le bruit des pompes à chaleur. On avance là-dessus un petit peu quand même ? Oui. Alors les industriels ont fait énormément d'efforts pour réduire les émissions...
Transcription générée par IA