Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. Il est 6h50 bientôt. Et à cette heure-là, vous buvez peut-être un petit café pour débuter de la meilleure des manières votre journée.
- Eh bien ce café pourrait bientôt coûter plus cher, car le cours de l'Arabica explose. Bonjour, David Serguis.
- Bonjour, Benjamin. Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin. Vous êtes le président du collectif Café, principale fédération de torréfacteurs indépendants.
- Et puis vous êtes également patron des cafés Proca du côté de la côte d'Opal. On parle d'une forte hausse du cours de l'Arabica. De combien a-t-il augmenté exactement ? En moins d'un an, plus de 75%. On parle de l'Arabica, mais il y a aussi le Robusta qui a augmenté plus de 125%.
- Donc c'est une hausse globale.
- Vous avez déjà connu, eh bien, ces cours à ces niveaux-là ? Pour être franc avec vous, ça fait une quinzaine d'années que je suis dans le café. Je n'ai jamais, moi, connu ce niveau de marché.
- Et en discutant un peu avec mes pères, depuis 30 ans, non, vraiment pas, quoi.
- C'est incroyable, une telle hausse. Comment vous l'expliquez, cette hausse des cours du café, notamment de l'Arabica, mais pas que, David Serguis ? Oui.
- C'est lié au dérèglement climatique, à l'augmentation de la consommation mondiale et la spéculation qui rentre en jeu aussi.
- C'est-à-dire la spéculation. Ça veut dire qu'il y a un intérêt, très clairement, à jouer avec les cours du café ? Aujourd'hui, c'est la deuxième dendrée mondiale la plus négociée dans le monde. Donc je vous laisse imaginer.
- Le café, en fait, est encore un des produits du terroir et un produit luxe qui est accessible.
- Mais il faut vraiment se préparer à mieux consommer et moins consommer.
- Produits accessibles, mais j'imagine répercussions sur le prix de notre café qu'on va prendre le matin, ou pas que.
- Mais ça va avoir un impact, très clairement, pour le consommateur ? Oui, bien sûr. Il faut accepter de pouvoir payer un plus cher café selon les modes de consommation.
- Dans le bistrot, il faudra accepter de payer entre 20 et 30 centimes plus cher à la tasse.
- Oui, c'est pas mal, en plus.
- Oui, oui, c'est énorme. Tout à fait, c'est énorme, oui.
- C'est une source d'inquiétude, forcément, pour vous aussi, d'être sérieux.
- Oui, c'est une source d'inquiétude, parce qu'il va falloir qu'on passe malheureusement les hausses.
- Aujourd'hui, avec le niveau de marge que l'on a et la production, on ne peut pas, si vous voulez, absorber ces montations.
- Donc une inquiétude pour nos entreprises, une inquiétude aussi pour la filière du CHR, des cafés-hôtels-restaurants qui souffrent déjà dans le commerce, dit le bistrot, traditionnel.
- Donc oui, tout ça, aujourd'hui, on paye son expresso au bout du comptoir en moyenne 2 euros, quand on le payait 1,20 euro il y a encore 15 ans, quoi.
- Oui, 20 à 30 centimes de plus, effectivement.
- David Servis, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
-...
Transcription générée par IA