Retranscription des premières minutes du podcast :
- Allez, 6h47 sur Sud Radio. Avant de retrouver Jean-Jacques Bouraudin, on va du côté de Mayotte.
- Ce matin, on va faire un peu le bilan de ce qui s'est passé ces derniers jours, ces dernières semaines.
- C'est vrai qu'Emmanuel Macron est allé du côté de Mayotte. Le gouvernement vient de revenir en France il y a quelques jours avec François Bayrou, notamment Elisabeth Borne, Manuel Valls. On est du côté de Mayotte avec Sandy Faulati. Bonjour, Sandy.
- Bonjour. Merci infiniment d'être avec nous en direct ce matin sur Sud Radio.
- La première question que j'ai envie de vous poser, c'est comment allez-vous, Sandy ? Je me porte comme tout le monde. La résilience. Et puis on reprend et on reconstruit tout doucement ce qu'on peut.
- J'ai pas osé vous souhaiter une bonne année. On vous la souhaite tout de même, cette bonne année. Que l'année 2024 a été dure.
- Cette année 2025, on l'espère pour vous, ne peut être que positif.
- De toute façon, vous savez, peu importe tout ce qui arrive, peu importe la gravité de la situation, il faut avoir la force de se relever.
- Donc Mayotte se relevera avec la population, avec ceux qui veulent nous aider. Et j'espère sincèrement, comme vous le dites, que 2025 sera meilleur que 2024, parce que la population est meurtrie. Et on sait pas quoi faire. Mais bon, on survit.
- Et on va s'en sortir, en tout cas.
- Alors vous, vous êtes du côté de Mamoudzou, si je ne me trompe, la capitale. Racontez-nous un petit peu quelle est la situation actuellement.
- Est-ce que vous avez de l'eau ? Est-ce que vous avez de l'électricité ? Comment est le réseau de télécommunications ? Racontez-nous, Sandy.
- En fait, je suis pas de Mamoudzou. Mamoudzou, c'est mon lieu de travail. Donc là, on a repris le travail partiellement, c'est-à-dire on fait les nettoyages, parce que nos bureaux ont été détruits, comme la plupart. Donc je suis venue là.
- Avec mes collègues et tout. Et là, ici, il y a du réseau. Sur le secteur de Mamoudzou, il y a du réseau. Il y a certains endroits, la quasi-totalité, il y a de l'eau potable.
- Il y a l'électricité. C'est pas le cas de là d'où je viens, l'extrême nord de Mayotte, où vraiment tout a été dévasté. Les poteaux électriques sont même à terre, les lignes à haute tension. Donc ça fait trois semaines, il y a une grande partie de la population du nord qui vit dans le noir absolu, sans eau potable, parce que les quartiers sont en hauteur. Donc il faut de l'électricité pour faire fonctionner les pompes à eau. Il n'y a pas de réseau de télécommunications.
- On est complètement coupé du monde. Les gens sont obligés de se déplacer vers 20, 30 km pour aller chercher du réseau. Faire 20, 40 km pour aller chercher de l'essence pour pouvoir se déplacer. Encore faut-il trouver des distributeurs de billets qui fonctionnent. Il y a des queues pas...
Transcription générée par IA