Retranscription des premières minutes du podcast :
- 6h50, c'est bon à savoir sur Sud Radio, dans un contexte de colère du monde agricole. C'est en ce moment qu'ont lieu les élections aux chambres d'agriculture.
- Mais à quoi servent-elles, ces chambres d'agriculture ? Et quels sont les enjeux concrets de ces élections pour les agriculteurs ? Pour nous éclairer, je reçois Georges Fondos. Bonjour. Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes ingénieur agronome, expert en questions agricoles.
- Déjà, une chambre d'agriculture, ça sert à quoi concrètement, Georges Fondos ? Alors en fait, les chambres d'agriculture sont des chambres consulaires. Donc elles assurent la représentation des agriculteurs avec plusieurs fonctions.
- C'est les interlocuteurs des pouvoirs publics et des collectivités territoriales, par exemple. Et puis elles ont un rôle d'appui technique auprès des agriculteurs en tant que service technique.
- C'est-à-dire aider sur un certain nombre de réglementations, les aiguiller là-dessus, les informer ? Oui, voilà. Donc il y a 8 000 ingénieurs et techniciens qui sont dans les chambres d'agriculture et qui les soutiennent par rapport à des demandes d'installation en agriculture, à des demandes de subventions en particulier pour ce qui est de toute la politique agricole commune, différentes subventions de la filière animale.
- Et puis aussi un rôle d'appui technique direct aux prises agriculteurs et aux conseillers individuels.
- Mais il y en a combien, des chambres d'agriculture en France ? Alors il y a 4.
- 8 chambres départementales. Et après, au niveau régional, il y a 11 chambres régionales.
- Avec donc cette capacité d'informer, de renseigner l'ensemble des agriculteurs, vous l'avez dit, c'est un relais aussi vis-à-vis d'un certain nombre de collectivités, vis-à-vis de l'État également.
- Est-ce qu'elles ont un pouvoir de décision en tant que telles, ces chambres d'agriculture ? En fait, elles orientent les choix agricoles par une méthode de co-gestion avec les pouvoirs publics.
- C'est-à-dire qu'elles décident pas forcément des orientations générales de la politique agricole qui sont décidées au niveau communautaire ou national.
- Mais c'est un interlocuteur qui peut infléchir certaines orientations, donc en rôle d'influence sur le pouvoir politique à ce niveau-là, quoi.
- Avec un budget important ou pas, Georges Fando ? C'est quoi, le budget de ces chambres d'agriculture ? Le budget, c'est de l'ordre de 750 millions d'euros. Donc c'est non négligeable. Donc c'est important.
- Comme je vous disais tout à l'heure, ce qui est important, c'est non seulement le budget, mais l'aide directe qu'ils peuvent fournir en termes techniques et économiques et financiers auprès des agriculteurs.
- Et du conseil juridique, du conseil technique. Donc c'est assez complet comme accompagnement.
- Avec un budget qui évolue, on parlait tout à l'heure des économies nécessaires. Est-ce que là-dessus aussi, il y a des économies qui sont réalisées, qui vont être réalisées par ces chambres d'agriculture ? Donc là, actuellement, la loi est suspendue, puisque vous savez que le budget n'est pas voté.
- Bien sûr.
- En fait, les décisions finales, c'est sûr qu'il va y avoir des restrictions budgétaires. Déjà aujourd'hui, les chambres d'agriculture reçoivent des...
Transcription générée par IA