Retranscription des premières minutes du podcast :
- Il est 6h50, dans 5 minutes on retrouvera Jean-Jacques Bourdin pour le grand matin de Sud Radio.
- Mais d'abord c'est bon à savoir, cette question existe-t-il ? Un permis à polluer dans le bassin d'Arcachon.
- En tout cas aujourd'hui, des associations de protection de l'environnement se mobilisent avec des syndicats austrélicoles.
- Ils s'inquiètent d'une autorisation accordée par la préfecture de Gironde au syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon.
- Une autorisation à déverser les eaux usées dans le bassin.
- Bonjour Jacques Storelli.
- Oui bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes président de la CEBA qui regroupe 25 associations de protection de l'environnement.
- En quoi la décision de la préfecture de Gironde vous inquiète-t-elle autant Jacques Storelli ? Le préfet est en train d'autoriser le syndicat qui s'occupe des eaux usées et des eaux pluviales à polluer.
- C'est-à-dire que si jamais ça déborde, et c'est le cas depuis 2011, 2021 notamment, on a eu plusieurs crises, 2023-2024 avec des intoxications.
- On se souvient particulièrement de l'hiver 2023-2024 qui a été très rude d'ailleurs pour les austréliculteurs.
- Très critique pour nos austréliculteurs qui ont beaucoup souffert de ça.
- L'environnement a souffert, les administrés ont souffert, tout le monde a souffert.
- Les métiers de la mer, il ne faut pas les oublier, les bons produits du bassin d'Arcachon.
- Et tout ça parce que les eaux pluviales sont mal gérées, les canalisations fuitent et ça vient se mélanger avec les eaux usées et les stations d'épuration n'arrivent pas à absorber tout ça.
- Donc moralité, ça part dans le milieu, dans la forêt, dans le sable, dans les chemins, dans les fossés et dans le bassin.
- Et dans le bassin, il y a les huîtres.
- Alors on est tous victimes de ça et nous ce qu'on dit au cours de cette manifestation de cet après-midi à 15h à Arcachon, c'est que ça suffit parce que depuis 2021, on est en 2025, on a eu le temps quand même de faire les travaux qu'il faut.
- Ce n'est pas un manque d'argent, c'est malheureusement un constat d'échec.
- L'État vient autoriser le syndicat à polluer dans certaines circonstances.
- Ça peut représenter quasiment 5% du volume, c'est énorme.
- C'est un arrondissement avec 175 millions d'habitants, c'est énorme.
- C'est-à-dire que ce que vous dénoncez là, c'est que l'État aurait accordé un droit à polluer, finalement, ici ? Oui, l'État se met, le syndicat qui gère les réseaux, un peu sous le parapluie parce que nous avions, nous, les associations, déposé plainte au pénal Oui.
- pour pollution et ce qui est tout à fait normal, on est dans notre rôle.
- On n'a pas le droit de polluer, c'est le code de l'environnement.
- C'est beaucoup de choses sur un plan juridique qui nous interdisent de polluer.
- Moi, si chez moi, je pollue, je vais me faire rattraper par la patrouille.
- Donc, on n'a pas le droit de polluer, surtout un milieu sensible et magnifique comme celui du bassin Arcachon.
- Et là, on voit contre-emploi l'État venir...
Transcription générée par IA