Retranscription des premières minutes du podcast :
- Allez, Sud Radio, c'est bon à savoir la natalité en Berne en 2024. Elle a atteint un plus bas historique.
- Certains n'hésitent plus à parler aujourd'hui de baby crash. Mais pourquoi la natalité chute-t-elle ? Une étude nous apporte des éléments de réponse très intéressants. Bonjour, François Pierrard.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous. Vous êtes fondateur de l'Observatoire Hexagone.
- Vous dévoilez donc une enquête, une étude pour mieux comprendre pourquoi la natalité est en chute libre.
- Premier renseignement très intéressant. Il y a un écart important entre le désir d'enfant et la réalité. C'est cela ? Tout à fait. Alors que les femmes souhaitent en moyenne 2,2 enfants, l'indicateur de conjoncturel de fécondité réelle pour l'année écoulée n'est que de 1,6.
- Et cet écart entre les aspirations des femmes et la réalité, concrètement, c'est l'équivalent d'environ 250 000 naissances par an en moins.
- C'est-à-dire que c'est...
- En termes d'ordre de fonctionnement.
- En termes de grandeur, c'est à peu près la population de Lille ou Bordeaux chaque année.
- Oui, c'est très parlant. Les femmes qui voudraient avoir plus d'enfants qu'elles n'en ont réellement, pourquoi un tel décalage ? Comment ça s'explique, François Pierrard ? Alors les freins à la parentalité sont sûrement nombreux. Et c'est impossible d'être exhaustif sur cette question.
- Mais vous l'avez étudié dans votre enquête.
- Exactement. On a testé quelques hypothèses via notre enquête.
- Première hypothèse qui est assez classique, ce sont les conditions matérielles et, en premier lieu, le logement.
- Bien sûr.
- La moitié des répondantes indiquent que leurs conditions actuelles de logement ne leur permettent pas de réaliser leur désir d'enfant.
- Et c'est un taux qui s'élève même à 60 % dans les grands centres urbains où la crise du logement fait rage.
- Autre chose qu'on a testée, on l'a choisie à un angle un peu moins habituel dans les enquêtes d'opinion, on a demandé aux répondantes si elles se sentaient plutôt encouragées ou découragées Oui.
- par les enfants, par les discours auxquels elles sont exposées. Alors déjà, on a pu constater que la famille est perçue comme un cercle qui a plutôt tendance à encourager, à avoir des enfants.
- Oui.
- Mais ce n'est pas le cas des actions et des discours des autorités publiques qui ne sont jugées encourageantes que par seulement...
- C'est surprenant parce qu'on parle de réarmement démographique, la nécessité d'avoir une natalité qui augmente à nouveau. Là, les discours politiques, les discours des autorités publiques ont un effet plutôt inverse.
- Exactement. C'est-à-dire que vous avez 20% des répondantes qui disent que les discours et les actions des autorités publiques ne sont...
- Oui, bien sûr.
- Enfin, il n'y a que 20% des répondantes qui disent que ce sont des discours et des actions qui sont encourageantes.
- Alors ce qui est assez incroyable aussi dans cette enquête, c'est le désir d'enfant qui est véritablement en chute libre. Vous allez nous donner les chiffres, François Pierrat, mais c'est très impressionnant.
- Alors le phénomène, c'est surtout...
- La part de femmes qui souhaitent n'avoir...
Transcription générée par IA