Retranscription des premières minutes du podcast :
- Allez, Sud Radio, c'est bon à savoir. C'est aujourd'hui la journée mondiale contre le cancer, une maladie qui, désormais, n'épargne plus les jeunes.
- Le nombre de cancers est en progression chez les moins de 50 ans. Pour tout comprendre, je reçois le docteur Claire Morgan. Bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Vous êtes médecin généraliste, épidémiologiste, directrice de l'Observatoire des sciences des données de l'évaluation à l'Institut national du cancer.
- Hausse, je le disais, du nombre de cancers détectés chez les plus jeunes, mais c'est important de préciser d'abord qu'ils sont nettement moins nombreux tout de même que les cancers qu'on peut diagnostiquer chez les plus de 50 ans. On va peut-être commencer par là.
- On va peut-être commencer par là. Effectivement, important de rappeler que l'augmentation des cancers concerne toutes les tranches d'âge.
- Ça, c'est le premier constat. Et qu'entre 90 et 2023, donc un peu plus...
- 30 ans, on a un nombre de nouveaux cas de cancer qui a doublé. Ça, c'est toute localisation et, encore une fois, tout âge confondu.
- Tout âge confondu, forte augmentation. Absolument. Alors, augmentation, en tout cas. Ça dépend un peu des localisations.
- Mais néanmoins, ce qu'il faut comprendre dans cette augmentation, c'est qu'elle est principalement due aux évolutions démographiques.
- Autrement dit, c'est parce que votre population augmente et qu'elle vieillit que vous voyez votre nombre de cancers augmenter.
- Oui, c'est logique. En ce qui concerne cette hausse constatée du nombre de cancers détectés chez les plus jeunes, est-ce que c'est inquiétant ou pas, docteur ? Alors, l'augmentation d'incidence chez les jeunes, on la retrouve pour certaines localisations, typiquement pour le cancer du sein, le cancer colorectal, le rein ou le pancréas.
- Maintenant, si on regarde par exemple l'exemple du cancer colorectal, c'est celui-là dont on parle beaucoup en ce moment, le taux d'incidence chez les personnes de 20 à 24 ans, il a augmenté de 6,5% par an en 30 ans. Alors quand on prend ce chiffre brut, on se dit « mais c'est hyper impressionnant, c'est catastrophique ».
- Quand on ramène en nombre de cas, parce que c'est toujours pareil, quand vous regardez un taux d'incidence, regardez en face le nombre réel de cas, ça équivaut à passer de 10 cas par an, je répète, 10 cas par an à 60 cas par an chez les hommes, en sachant que le cancer colorectal, c'est 47 000 nouveaux cas par an.
- C'est-à-dire qu'il faut relativiser que cette inquiétude, elle est démesurée sur l'augmentation de ces cancers détectés chez les plus jeunes ? Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est que ces cancers, ils restent, chez les moins de 50 ans, rares. C'est ça qu'on est en train de vous dire. Il ne faut pas minimiser, elle augmente, c'est clair.
- Ça, on le constate et d'ailleurs, on y travaille, on essaie de comprendre ce qui se passe et on finance des études pour voir l'ensemble des facteurs de risque qui peuvent être impliqués dans ces augmentations.
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Transcription générée par IA