Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. Ce sont sans doute les grands perdants du budget 2025 qui vient d'être adopté.
- Les auto-entrepreneurs sont en colère en cause le seuil d'exemption de la TVA qui a été abaissé.
- Il était jusqu'à présent, il faut être précis, de 37 500 euros pour les prestations de service et les professions libérales et de 85 000 euros pour les commerçants et artisans. Finalement, à partir du 1er mars prochain, ce seuil sera abaissé.
- À 25 000 euros. Bonjour Grégoire Leclerc.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous sur Sud Radio. Vous êtes le fondateur, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs.
- Cette mesure, selon vous, c'est quoi ? C'est une trahison de la part du gouvernement ? C'est d'abord une bonne aubaine budgétaire et comptable. Le sujet principal de ce gouvernement, c'est de trouver un budget, de trouver des économies et des recettes partout. Et donc, comme on s'y attendait un petit peu, on a fait partie des...
- des nombreuses aréas d'ajustement, tout simplement. Le gouvernement a vu le moyen de gagner, allez, on va dire 700-800 millions d'euros supplémentaires dans les recettes et il a tapé là où ça fait très mal, c'est-à-dire sur les petits créateurs, les travailleurs peu aisés, les travailleurs en difficulté.
- Vous avez fait vos calculs ? Combien d'auto-entrepreneurs seraient touchés par cette mesure ? Alors, cette mesure, elle concerne en réalité deux populations. Elle concerne d'une part les auto-entrepreneurs.
- Ils sont à peu près 250 000 dans la situation actuelle, c'est-à-dire à être au-dessus des plafonds de 25 000 euros.
- Elle concerne aussi 100 000 petits entrepreneurs individuels qui ne sont pas forcément auto-entrepreneurs.
- Il y a encore des petites entreprises qui ne sont pas sous le régime mais qui ont ce dispositif.
- Donc, on parle de 350 000 personnes. On parle d'un chiffre d'affaires qui dépasse les 10 milliards d'euros.
- Donc, on parle d'un volume en fait assez important de prestations de services qui sont impactées par cette mesure et d'achats-reventes qui sont impactées par cette mesure.
- Et donc, on va avoir affaire à une énorme difficulté administrative et comptable pour les auto-entrepreneurs qui ne savent pas gérer ça.
- Ça va rajouter du travail, apprendre d'une certaine manière un nouveau travail justement pour s'occuper de cette TVA.
- Oui, allez-y.
- C'est pas tout à fait... Evidemment, vous avez raison. Le principal problème, c'est une problématique de gestion administrative et comptable.
- Il faut apprendre à collecter et à reverser la TVA. Mais le principal sujet, ce n'est pas celui-là.
- Le principal sujet, c'est celui-là.
- C'est celui de la hausse du tarif, la hausse du prix de cette prestation par rapport aux particuliers notamment.
- Parce que c'est eux qui ne reprennent pas la TVA. Au final, c'est eux qui la payent.
- Et donc, la crainte principale que l'on a, c'est que les auto-entrepreneurs perdent en réalité des parts de marché et perdent en réalité des clients puisque leurs prix vont facialement augmenter de 20%. Et c'est ça la...
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