Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. On continue dans le monde de l'entreprise, mais cette fois-ci avec des chiffres inquiétants.
- Ce de la santé au travail. Un salarié sur trois dit évoluer dans un environnement de travail toxique.
- C'est le résultat d'une étude menée par l'IFOP pour le GHU de Paris et MocaCare. Guillaume Degvive, bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes le fondateur de MocaCare, qui aide les entreprises en matière de prévention en ce qui concerne la santé mentale.
- Je rappelle ce chiffre. Un salarié sur trois qui évolue dans un environnement de travail toxique.
- Votre étude, elle est clairement inquiétante quant à la santé mentale des Français.
- Ils doivent nous alerter très clairement ces résultats, Guillaume Degvive.
- Oui, c'est vrai que c'est un tiers des Français qui considèrent que leur environnement de travail est un environnement qui est hostile.
- Qu'est-ce qu'il y a derrière ces chiffres-là ? C'est un tiers des Français, des salariés français qui ont vécu ou observé des violences verbales, qui ont vécu ou observé du harcèlement moral au travail ou encore qui considèrent ne pas travailler dans un environnement qui soit sain et respectueux.
- Alors vous dévoilez d'autres chiffres également dans cette étude. C'est quoi les principaux chiffres, finalement, à retenir ? Alors ce qui est intéressant, c'est qu'on remarque qu'il y a une vraie différence par génération.
- La première chose, c'est que...
- C'est-à-dire que ça joue sur la productivité, le fait justement d'avoir un problème, un souci à gérer en termes de santé mentale dans l'entreprise.
- Oui, exactement. Exactement. Il y a 56% des moins de 35 ans qui considèrent avoir déjà été amenés à travailler moins ou moins efficacement en raison de leur état de santé mentale. Et quand on regarde chez plus de 150 ans, c'est 40%.
- Donc un écart de 16 points entre moins de 35 ans et plus de 50 ans.
- Ou encore, un autre chiffre qu'on a trouvé intéressant dans cette étude, c'est que 20% des moins de 35 ans ont déjà démissionné en raison de leur état de santé mentale.
- Et c'est 10% pour les plus de 50 ans. Donc dans les deux cas, ça reste important, mais c'est quand même deux fois plus élevé chez les moins de 35 ans.
- C'est-à-dire qu'il y a une sensibilité plus grande, une sensibilisation plus grande de la part des jeunes sur cette question de la santé mentale en entreprise ? Oui. Alors exactement. Nous, ce qu'on observe avec nos équipes de psychologues, c'est que...
- Les plus jeunes générations vont davantage s'écouter, vont entre guillemets moins encaisser en silence.
- C'est-à-dire qu'ils vont moins souffrir ou plus souffrir, mais qu'il y a cette libéralisation de la parole, notamment avec les réseaux sociaux, qui font que les jeunes générations sont plus d'accord pour en parler et s'écouter et se mettre en distance, parfois au travail, sachant que le travail va occuper une place qui peut être moins centrale dans leur vie.
- Ça a l'air plus sensibilisé ou plus sensible sur cette question ? Est-ce que vous êtes parvenu, avec cette étude, à faire cette distinction, Guillaume Degvive ? Alors c'est délicat d'être aussi précis. Par contre, peut-être un élément qu'on remarque, c'est que ça s'est beaucoup moins stigmatisé chez les jeunes, dans le sens où, par exemple, il y a 48% des jeunes de moins de 35 ans qui sont allés voir un psychologue.
- Oui.
- pour les hommes, donc c'est quand même un écart très important et le deuxième chiffre qui vient derrière ça c'est 35% des femmes qui auraient déjà fait un burn-out lié au travail au cours des 5 dernières années versus 21% pour les hommes donc il y a un écart là qui est vraiment énormissime plus que significatif qui nous est marqué.
- Comment vous l'interprétez, vous l'expliquez cet écart-là ? Plus de harcèlement vis-à-vis des femmes notamment ? C'est toujours très compliqué sur les chiffres de santé mentale au global de trouver des facteurs très précis, c'est quelque chose de multifactoriel mais quand on se penche un petit peu sur les principales sources de différence entre hommes et femmes, ce qu'on voit en premier lieu c'est le cumul...
Transcription générée par IA