Retranscription des premières minutes du podcast :
- Allez, Sud Radio, c'est bon à savoir. C'est un record. En 2024, plus de 60 000 patrons ont perdu leur emploi.
- Oui, on devient un petit peu plus sérieux avec ce problème. Les chefs d'entreprise ne touchent pas le chômage.
- Alors pour y remédier, des solutions existent. Il est possible de s'assurer. Mais est-ce que ça vaut vraiment le coup ? On parle avec vous, Hervé Karmarek. Bonjour. Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes le président de GSC, qui propose une assurance perte d'emploi, justement, pour les dirigeants d'entreprise.
- Déjà, pourquoi les patrons n'ont-ils pas le droit au chômage ? Comment ça s'explique, ça, Hervé Karmarek ? Eh bien tout simplement parce que ça n'a pas été prévu ainsi. Mais vous l'avez dit, 60 000 chefs d'entreprise qui, en 2024, ont perdu leur emploi.
- 166 par jour. 166 qui mettent la clé sous la porte, qui se retrouvent sans aucune ressource pour faire face au loyer.
- Au remboursement d'emprunts, bien souvent, ils ont d'ailleurs caution personnelle sur des prêts qu'ils ont contractés pour leur entreprise.
- C'est un drame personnel, un drame professionnel. Et en effet, vous l'avez dit, il est important de rappeler à ceux qui nous écoutent, aux artisans, aux commerçants, aux chefs d'entreprise, qui s'inquiètent ce matin des conséquences que pourrait avoir l'affaire mature de leur entreprise sur leur vie, qu'il existe des filets de sécurité, dont le GSC.
- Oui, dont cette assurance, cette assurance, eh bien en direction de ces dirigeants d'entreprise.
- Combien sont-ils, d'ailleurs, à avoir souscrit une telle assurance perte d'emploi ? Écoutez, ils ne sont pas assez nombreux. Et c'est bien tout le travail que l'association a à faire.
- Je rappelle que l'association a été créée il y a 45 ans par les trois organisations patronales, le BDF, la CPMA et l'UDEP.
- Et elle avait justement vocation à garantir un revenu en cas de perte d'emploi.
- Voilà. En 45 ans, il y a beaucoup de chefs d'entreprise qui se sont assurés, mais pas assez, évidemment.
- Et il faut leur dire que pour une somme relative...
- C'est un petit moment modique, puisque ça coûte 87 € à peu près pour quelqu'un qui voudrait se garantir pour un revenu de 2 000 € par mois, eh bien que ce dépôt de bilan, qui n'est pas une fatalité, c'est un risque qu'il faut couvrir pour mieux préparer le rebond.
- Comment vous expliquez que trop peu de dirigeants d'entreprise aient franchi le pas jusqu'à présent, Hervé Kermarek ? Eh bien parce que je crois qu'ils ne sont pas connus. J'ai été président d'un MEDEF départemental.
- Oui.
- Et je peux vous dire que nous avions assez peu cette information auprès de nos adhérents.
- Et il est important que les conseillers, que nous soyons les plus nombreux à pouvoir transmettre cette information, parce qu'elle doit revenir aux dirigeants.
- Comment elle fonctionne, très concrètement, cette assurance perte d'emploi que vous proposez pour les dirigeants d'entreprise ? 87 €, c'est ça, pour cette assurance ? Oui, pour un chef d'entreprise qui vient en 1975 et qui a un revenu de 40 000 €, s'il veut se garantir 2 000 € par mois, ça lui coûtera tous les mois 87 €.
- C'est un système assurantiel assez facile.
- La possibilité, d'ailleurs, de faire des simulations. Mais voilà, pour cette assurance-là, vous êtes couvert pour beaucoup de choses pour votre entreprise.
- Parfois, vous avez d'ailleurs une assurance en clé, mais assez peu d'assurance pour le dirigeant lui-même.
- Et c'est quand même... C'est sans doute la caractéristique du chef d'entreprise de croire qu'il est capable, évidemment, de réussir sans un mèche échoué.
- Et parfois, ça fait partie des risques qu'il faut couvrir.
- Bien sûr. Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt, finalement, Hervé Kermarek, eh bien, obligatoire une forme de cotisation pour les patrons en cas de dépôt de bilan ? Non. Il faut que cette garantie, cette assurance reste facultative.
- Pourquoi ? Bon, d'abord parce que je crois que l'entreprise a suffisamment de choses obligatoires à souscrire.
- C'est pas faux. Ouais.
- Et que ça doit rester un choix personnel. Il y a des dirigeants qui auront la capacité à rebondir rapidement, à avoir préparé en un moment ce risque-là.
- Mais...
Transcription générée par IA