Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie, présente Sud Radio C'est ça la France, Nathalie Schrengerma Mesdames, Messieurs, bonjour et bienvenue dans C'est ça la France, l'émission qui met en lumière ces savoir-faire exceptionnels qui font la richesse de notre patrimoine.
- Aujourd'hui, nous nous intéresserons à la boucherie française et plus particulièrement à la découpe bouchère à la française, récemment inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.
- Qu'est-ce qui la distingue, cette boucherie à la française ? Quel impact a cette nouvelle reconnaissance ? Pourquoi est-il essentiel de préserver et d'obtenir cette distinction ? Nous en parlerons avec notre invitée Véronique Langlais, présidente du syndicat des bouchers de Paris.
- Merci d'être avec nous Véronique.
- Bonjour Nathalie.
- Sud Radio C'est ça la France.
- Alors, présidente du syndicat des bouchers de Paris, là c'est une grande première, après quoi, 150 ans c'est ça de présence masculine ? 149 ans de présence masculine.
- Et enfin, une femme.
- Votre mari est boucher, vous êtes fille et petite-fille de boucher, c'est un secteur que vous connaissez bien.
- Et mère de boucher, sœur de boucher, belle-fille de boucher, belle-sœur de boucher, nièce de boucher, etc.
- Oui, effectivement, c'est un secteur que je connais bien, je suis née dedans.
- Vous êtes passionnée par ce secteur, vous le défendez merveilleusement bien à travers la France, à travers les différents médias.
- Alors, cette reconnaissance du ministère de la Culture a-t-il été une source de fierté pour vous, pour la profession ? Alors, évidemment, puisque c'est un métier quand même que je représente depuis deux mandats, qui est pour moi un métier essentiel aussi à la culture française, puisque ce métier a toujours existé.
- Il était d'ailleurs l'un des fleurons de Paris déjà au Moyen-Âge, puisque nous avons retrouvé des écrits de 1160 où notre confédération était déjà existante, présente.
- Elle était l'instigatrice.
- C'était l'un des fils des Lumières de la capitale.
- Nous étions à une époque extrêmement respectée, on faisait peur parce que nous abattions les animaux aussi.
- Mais ce savoir-faire, en fait, n'est pas né à cette époque, mais c'est approfondi, c'est peaufiné à travers les siècles et les générations pour avoir un savoir-faire particulier parisien, si je puis me permettre, et lyonnais.
- Nous avons également une langue particulière, le louchébème, et c'est vrai que nous avons à cœur de préserver cela, puisque ça fait partie de notre identité française aussi.
- Alors, ce qui est intéressant, c'est que cette technique de découpe bouchère varie d'un pays à l'autre.
- Ça, je ne le savais pas.
- Alors, en France, ça se fait à l'horizontale, sur le bio.
- Alors, oui, et ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'on a une découpe qui respecte finalement les muscles, dans la mesure où chaque muscle est départagé par des petites aponevroses, des petites peaux, et on respecte naturellement, moi, je dis des pointillés, on respecte naturellement la morphologie et on prélève les morceaux selon leur morphologie propre, tout en respectant effectivement la fibre.
-...
Transcription générée par IA