Retranscription des premières minutes du podcast :
- Michael et Pierre Arditi jusqu'au 27 avril au Théâtre Héberto.
- Tout un programme, on va en parler évidemment.
- Bienvenue sur Sud Radio, Tristan Petit-Cheval.
- Merci, bonsoir Julie.
- Bonsoir, avec plaisir.
- Il a eu plusieurs vies, à commencer par celle d'entrepreneur, ce qui lui a fait un regard à 360 degrés, qu'il met désormais en pratique avec conviction.
- Charles Wonek est directeur des relations adhérents d'Ajipi, l'assurance associative qui s'engage tant pour les femmes que les entrepreneurs, et on aime ça sur Sud Radio.
- Charles, vous allez nous raconter tout cela, et on l'espère un peu de vous et de votre parcours.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Bonsoir Julie.
- Bonsoir.
- C'est excellent, bienvenue chez vous.
- Allez, on se fait plaisir, on écoute un petit extrait.
- Moi aussi, je suis contente de te voir.
- Que veux-tu ? Crois-tu que ta présence ici et le prix que l'on va te remettre cet après-midi sont passés inaperçus ? Pourquoi dis-tu le prix de cette manière ? Comme si le mot prix était quelque chose d'indécent.
- Nous avons passé 30 ans à travailler ensemble.
- Vous entendez sur Sud Radio, et sur Sud Radio, un extrait de la pièce Le Prix, mise en scène par Tristan Petitgérard avec Ludmilla Miquel et Pierre Arditi, au théâtre Héberto en ce moment.
- Alors Tristan, un petit pitch quand même pour les auditrices, les auditeurs.
- Le Prix est une pièce qui a été écrite par Cyril Ejeli, qui nous raconte une injustice qui résonne tout particulièrement en plus en ce moment, bien qu'elle ait eu lieu en 1947.
- Celle de Lise Mettner, qui était une brillante physicienne, qui a été écartée du prix Nobel au profit de son collègue Otto Hahn, avec qui pourtant elle a travaillé pendant plus de 30 ans.
- J'ai envie de dire, c'est assez terrible quand même comme histoire.
- Donc ça doit être assez électrique sur scène aussi.
- Ah oui, elle vient pour régler ses comptes, comme elle dit.
- Mais elle le fait avec toutes les délicatesses.
- Les coups de griffes paraissent tout d'abord des caresses de pattes de velours.
- C'est une joute absolument magistrale avec deux comédiens au sommet de leur art, Ludmilla et Pierre.
- Avec deux monstres du théâtre.
- Deux monstres qui n'avaient jamais joué ensemble.
- Ça faisait 37 ans qu'ils cherchaient une pièce à jouer ensemble.
- Ah, eux ils cherchaient et c'est vous qui leur avez proposé ? Voilà, je l'ai proposé à Pierre et Pierre m'a dit « et Ludmilla ».
- J'ai dit « ah, mais vraiment ce serait un rêve ».
- Bien sûr.
- Et donc ils sont très heureux, on imagine, en plus de travailler ensemble.
- Ils sont plus que ça, ils sont fous de joie.
- Et ça doit créer, le fait qu'ils aient tellement eu envie de bosser ensemble, ça doit créer une espèce d'atmosphère très particulière, d'autant plus quoi.
- Oui, parce qu'ils ont le...
- Parfois il n'y a pas de hasard dans les rencontres.
- Lise Meitner et Otto Hahn ont travaillé pendant 30 ans ensemble, jusqu'à cette séparation quand elle a fui l'Allemagne en 1932.
- Et Ludmilla et Pierre ont cherché une pièce pendant 30 ans à jouer ensemble.
- Donc il y a quelque chose de symbolique.
- Une jolie résonance, oui.
- Alors il n'y a pas de héros, il n'y a pas de coupable.
- Il y a deux êtres sur une corde raide, ils sont pris au piège de l'histoire, de leur choix.
- J'ai envie de dire qu'il n'y a rien de binaire dans cette histoire.
- Ah non, c'est tout sauf Manichéen.
- C'est le grand talent de l'auteur Cyril Gély.
- On a aussi tendance à juger les événements à l'aune de notre actualité.
- Mais il faut se remettre aussi en 1938, 1946, et en l'occurrence, ils ont travaillé pendant 30 ans ensemble, comme je vous l'ai dit, et Otto Hahn a tout fait pour elle au départ.
- Il a accueilli une femme physicienne à l'époque, personne n'en voulait.
- Donc il a été en même temps très précurseur.
- Elle dit, tu m'as sacrifié.
- Lui dit, je t'ai sauvé la vie en t'aidant à fuir.
- Effectivement, lui après deviendra un grand défenseur de toutes les luttes contre la guerre nucléaire.
- Et ça a été sa culpabilité d'avoir trouvé avec...
Transcription générée par IA