Retranscription des premières minutes :
- « Bienvenue à toutes et à tous, c'est excellent, votre rendez-vous du dimanche 19h avec l'excellence française sur Sud Radio.
- C'est un immense écrivain, un poète, un peintre et un lauréat du prix Goncourt.
- Attention, l'œuvre littéraire de Tahar Ben Jelloun est traduite dans le monde entier, mais aujourd'hui, c'est un autre prisme que nous allons découvrir, Tahar, celui de la peinture.
- Du 8 au avril prochain, au 30 juin, le musée Mohamed VI d'Art Moderne et Contemporain à Rabat vous consacre une grande rétrospective intitulée « Tahar Ben Jelloun, de l'écriture à la peinture », tout un programme. Bienvenue sur Sud Radio.
- Bonjour et merci de votre invitation.
- C'est excellent, crée le lien entre tous les créateurs, tous métiers confondus.
- Sa carrière est marquée par l'excellence et l'innovation dans l'hospitalité haut de gamme.
- Emmanuel Sauvage, vous êtes cofondateur du groupe Évoque Collection, mais aujourd'hui, vous venez pour une toute autre raison.
- Vous venez, il y a peu, d'être...
- Vous vous nommez conseiller du commerce extérieur de la France par décret du Premier ministre François Bayrou.
- Ça aussi, c'est un programme.
- Alors, qu'est-ce que ça implique de s'engager pour les affaires publiques, pour le rayonnement de la France ? Qu'est-ce que ça signifie pour vous ? On va en parler, évidemment. Bienvenue.
- Merci, merci de cette invitation.
- Avec plaisir. C'est excellent, chères toutes et tous. Bienvenue chez vous.
- Alors, Tahar Ben Jelloun, je viens de le dire, on vous retrouve dès le 8 avril.
- Cette grande exposition au musée Mohamed VI d'Art Moderne et Contemporain de Rabat à Maroc.
- Tahar Ben Jelloun, de l'écriture à la peinture.
- Alors, je vais l'avouer aux auditrices, aux auditeurs, je connais vos écrits, je ne connaissais pas votre peinture.
- J'ai découvert et je trouve ça très, très beau.
- Comment est-ce que vous avez orchestré tout ça ? Quel est le parcours ? Racontez-nous un peu cette exposition à venir.
- Le parcours, c'est le hasard parce que j'ai toujours dessiné, toujours griffonné, toujours fait des...
- Depuis très jeune, oui.
- Oui, depuis toujours.
- Et puis, il y a une vingtaine d'années, un ami m'a poussé un petit peu.
- À faire de la peinture, c'est-à-dire, arrête de faire des petits trucs.
- Maintenant, tu vas prendre des grandes toiles et tu y vas.
- Bon, j'ai improvisé, j'ai fait des choses.
- J'ai fait une première exposition à Rome, ensuite à Milan, ensuite à Marrakech, à Tangier, à Paris.
- Enfin, bref, ça s'est développé assez vite.
- Et surtout que j'avais mon petit style à moi, mon monde à moi.
- Qui est à moi, tout simplement.
- Oui, clairement.
- Et c'est ce que toujours, ils m'ont dit.
- Bon, ben ça, on ne l'a pas vu avant.
- Donc, c'est bien.
- Alors, j'ai continué, j'ai persévéré, comme disait Spinoza.
- J'ai persévéré dans mon être.
- Et tout en écrivant parce que l'écriture, pour moi, c'est naturel.
- J'écris tous les jours.
- Oui, d'ailleurs, il y a 40 œuvres de ces dernières années.
- Une sélection de manuscrits d'une dizaine de vos romans les plus marquants.
- Oui.
- Bon, évidemment, il y a votre prix Goncourt.
- Oui, oui.
- Moi, j'écrivais...
- Oui.
- J'écrivais à la main dans des grands cahiers.
- C'était pour moi un plaisir inouï d'écrire à la main avec un stylo à encre et tout.
- Ça fait rire.
- Bon, un jour, mon éditeur, il m'a imposé, il m'a envoyé...
- Un ordinateur.
- Il m'a dit, voilà, maintenant, tu vas travailler comme tout le monde.
- Bon, depuis, bon, je...
- Et vous avez cédé ? Oui, mais bon...
- Pas tout à fait.
- Parce que du coup, vous avez fait de la peinture.
- J'ai cédé tout en ayant toujours sous la main un cahier où j'écris et des beaux stylos à encre.
- Et donc, je continue, mais bon, c'est vrai que...
- C'est vrai que c'est très, très pratique, mais...
- Il m'est déjà arrivé de perdre un chapitre.
- Je ne l'ai jamais retrouvé.
- Ah, ça, c'est embêtant.
- Ah, ben oui, mais ça, c'est pas...
- Écrire à la main, non ? Oui.
- Enfin, bon, j'y vieillis pas.
- C'est vrai que ça n'arrive pas.
- Bon, on peut perdre un cahier aussi quand on écrit à la main.
- Ça m'est arrivé aussi.
- Oui, mais bon, ben, évidemment, il faut être tout le temps vigilant.
-...
Transcription générée par IA