Retranscription des premières minutes du podcast :
- En été, ça va, parce que tu as 0, 0, 1. Mais l'hiver, ça descend, ça descend, ça descend. Moins de 10, moins de 20, moins de 20, moins de 30.
- Tu dis « Je reste couché ». Ils t'ont foutu du moins de 40, tu vois. C'est le Nord. Tu m'as demandé, mon petit. C'est le Nord.
- On ne présente plus Michel Galabru. Tout le monde le reconnaît instinctivement en France. Rien qu'à sa voix et à cette réplique culte du film de Danny Boon, évidemment.
- Bonjour Jacques Pessis. Bonjour Jean-Marie. Michel Galabru aurait eu 102 ans aujourd'hui. Vous êtes la mémoire de Sud Radio.
- Il fallait bien que vous soyez là pour nous raconter à nouveau la vie et la carrière de Galabru.
- Oui. D'abord, il est né au Maroc. Il est venu en France où il a eu un premier prix de conservatoire. Il a été à la Comédie française pendant 7 ans.
- Il a été metteur en scène, directeur de théâtre.
- Il a tourné plus de 250 films. Et pourtant, les débuts ont été difficiles. Un jour, il me raconte « J'ai débuté dans une panière ».
- Et ce jour-là, à la sortie, je vois à Saint-Tropez, où j'ai tourné, une lettre dans ma case, qui n'est pas pour moi, mais pour Pierre Perret, qui est alors une vedette, avec les jolis colis de vacances.
- Il dit « Je vais voir ce que c'est d'être une vedette ». Il prend la lettre et il parvient à la décacher. Et à l'intérieur, il dit « J'ai compris ce que c'était qu'une vedette. C'était la note du gaz ».
- Et il l'avait.
- C'était la voix, quand il racontait ça, de l'adjudant Gerber, dans une série de films cultes.
- Ça aussi, vous reconnaissez instinctivement le nom d'Arne de Saint-Tropez.
- Oui, et puis, de funeste, c'est vraiment son meilleur ami. Alors que de funeste, c'est quelqu'un de très sérieux.
- Quand ils dînaient ensemble, je l'ai vu une fois dans ma vie, mais c'était du délire complet. Ils improvisaient des poèmes, des scènes délirantes.
- Ils étaient vraiment inséparables l'un de l'autre.
- Et de funeste l'aimait tellement qu'il a exigé que le nom de Galabru soit à côté de lui, au-dessus du titre, dans les films.
- Ce qui est un privilège total.
- Alors, à part de funeste, il y a eu les problèmes des nanars, car Galabru avait besoin d'argent.
- Donc, il a tourné beaucoup, beaucoup de nanars.
- Des mauvais films, des films de série B.
- Sans même lire le scénario, il manquait un chèque.
- Mais en revanche, il a joué des films extraordinaires.
- Il a été un exceptionnel acteur dramatique, grâce à Bertrand Tavernier, notamment dans « Le juge et l'assassin », où il joue, en 1977, un tueur en série.
- Et ça lui a permis d'avoir un César du meilleur acteur.
- Vous êtes un roublard, monsieur le juge.
- C'est grand malheur.
- Votre seule manière d'agir me fait prendre pitié de vous.
- Comment vous sentez-vous, Beauvier ? Innocent, mon...
Transcription générée par IA