Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Osez, osez, Joséphine, osez, osez, Joséphine, plus rien ne se pose à la nuit, rien ne justifie. » « Osez, osez, Joséphine », le tube d'Alain Bachung qui aurait eu 77 ans aujourd'hui.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Bonjour Jean-Marie, il aurait encore l'âge de dire Tintin.
- Il aurait encore l'âge de dire Tintin. Vous avez raison, de 7 à 77 ans, sacrée carrière que celle d'Alain Bachung.
- Oui, il est entré dans la légende parce qu'il a osé, comme Joséphine, mais ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
- D'abord, ses jeunes années ont été très difficiles.
- Pendant les premiers mois de sa vie, il est élevé par sa mère qui est ouvrière dans une usine de caoutchouc et son beau-père qui est boulanger, dont il va prendre le nom parce qu'il ne connaît pas son père.
- Il se retrouve finalement en Alsace chez sa grand-mère au bout d'un an et il va passer 10 ans dans un univers de taiseux.
- Oma, sa grand-mère, ne parle pas un mot de français, donc il apprend l'allemand et l'alsacien en même temps.
- Ça devient sa seconde langue maternelle.
- Et ses seuls moments d'évasion, c'est l'harmonica que Roger, son beau-père, lui a offert quand il avait 5 ans.
- Et ensuite, à 10 ans, il retrouve enfin sa mère, il entre au lycée, il passe un BTS de comptabilité, il fait un stage dans les services financiers de Ron Poulin qui le découle pour toujours du monde de la finance.
- Et c'est déjà à cet instant qu'il ne va jamais créer sa petite entreprise.
- « Épanoui et l'exil, les trésors satinés, dorés à souhaits. » Alors, l'autre entreprise de Bachung, d'abord, c'est la musique.
- Sa passion, il l'a découverte en Alsace, mais de manière très particulière.
- Il écoute Curveil, Wagner et les waltzes de Strauss.
- Et puis, adolescent, il découvre enfin le rock'n'roll.
- Et il crée un groupe qui s'appelle les Donches.
- Vous savez ce que ça veut dire en anglais ? Non.
- Les cancres.
- Ah ! Voilà.
- Les cancres, justement, va décrocher quelques galas un peu partout.
- Ils vont même assurer, c'est étonnant, la première partie d'une série de récital de Bobby Lapointe.
- Ah tiens, c'est drôle ça.
- Et il est un fan de Bobby Lapointe, Bachung.
- C'est extraordinaire.
- Alors, il se produit ensuite sur les bases américaines installées en France après la guerre.
- Et il décide de se lancer tout seul dans l'aventure.
- Et il passe ses soirées à chanter dans un club de la rue Pierre Charon, près des Champs-Élysées.
- On le présente comme le Tom Jones français.
- Alors que sa voix n'a rien à voir.
- C'est vrai.
- Un directeur artistique le remarque.
- Il fait un disque qui est un échec.
- Les suivants ne marchent pas mieux.
- Mais à l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui, on lui offre des tas de chances.
- Et il continue.
- Il cherche son style, son personnage adapté à sa personnalité.
- Et puis, il a une tête reconnaissable entre mille.
- Une façon de...
Transcription générée par IA