Retranscription des premières minutes :
- Mais il connaît pas Raoul ce mec, il va avoir un réveil pénible, je voulais être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant c'est fini, je vais le travailler en férocité, faire marcher à coup de latte, à ma pogne je veux le voir, et je vous promets qu'il demandera pardon, et on revient à vous ! Bernard Blier, inoubliable Bernard Blier, évidemment dans les tontons flingueurs, Bernard Blier qui nous quittait il y a 36 ans, comment ne pas s'en souvenir avec la mémoire de Sud Radio, Jacques Pessis, bonjour ! Bonjour Jean-Marie ! Cette réplique elle est culte, la moitié des français la connaissent par coeur, de la première à la dernière syllabe.
- Oui, et même la nouvelle génération connaît Bernard Blier grâce à ce film, alors qu'en 50 ans de carrière, il faut savoir qu'il a tourné dans plus de 200 films, et on ne compte pas le nombre de pièces de théâtre qu'il a jouées entre deux tournages.
- Alors il faut savoir aussi qu'il est né en Argentine, que son père Jules Blier était biologiste à l'Institut Pasteur, il était en mission, et de retour en France, Bernard Blier suit des cours à l'école, pas vraiment, il fait souvent l'école buissonnière, donc il se passionne pour le théâtre, et il se retrouve dans la classe du conservatoire de Louis Jouvet, où il va faire deux copains, François Perrier et Gérard Horry, avec qui il tournera plus tard.
- Et mais ses vrais débuts à l'écran, c'est dans Hôtel du Nord, puis dans Le jour se lève, le jour se lève où il donne la réplique à Jean Gabin, et c'est le début de la longue amitié entre les deux acteurs.
- Un film fort d'ailleurs ! Oui, et ça c'est la musique du film.
- Et alors après la guerre, Bernard Blier devient le second rôle le plus demandé du cinéma français, alors il joue parfois les méchants, parfois les gentils, mais surtout les idiots et les cocus.
- Il dira plus tard, j'ai été le plus grand cocu de l'histoire du cinéma français, et le record, c'est dans le film de Sacha Guitry, Je l'ai été trois fois, où il est cocu par toutes les filles qu'il repasse sur son chemin.
- Et puis, ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il a beaucoup tourné en Italie, il avait appris l'italien dans son enfance, c'était sa langue préférée, et il a été demandé dans une trentaine de films.
- Il a joué avec Mastroianni, il a joué aussi dans un film culte, Mes chers amis, avec Tognazzi et Philippe Noiré, et souvenez-vous de cette scène culte, la scène des claques aux voyageurs dans le train qui démarre.
- Bon voyage, monsieur ! Une bande de potes qui voit un train partir, les passagers sont tous à la fenêtre du train, et il gifle les passagers un par un, il y a Philippe Noiré qui prend un plaisir sadique.
- Alors, il se trouve que la plupart des films auxquels Bly a participé se sont déroulés dans la joie et la bonne humeur.
- En effet, il était très sérieux, parfois très dur dans les interviews, j'ai vécu ça, mais très très drôle dans les films.
- Et le film culte pour moi, c'est le cave-sur-biffe que vous avez vu, Jean-Marie, où il est le tenancier d'une maison de rendez-vous avec le dame Jean-Gabin.
- Il est giron, ton petit sommelier, si tu veux, je peux te le bloquer pour la sieste, c'est la réplique de Jean-Gabin.
- Et avec Françoise Roset et Jean-Gabin, qui...
- On m'avait fait un portrait parlé, exactement.
- Et puis il y a aussi Elle fume pas, elle boit pas, elle drague, elle cause, de Michel Audiard, Le Distrait de Pierre Richard, ainsi que Calmeau s'est buffé froid, car il a été dirigé par son fils Bertrand Blier, et Bertrand m'avait raconté que c'était pas vraiment facile de travailler avec son père.
- Et puis, il a fait aussi de la pub, écoutez.
- Voilà le secret du foie gras truffé.
- 50-50.
- C'est pas comme dans leur boîte merdique.
- La nouvelle cuisine, elle peut aller se faire cuire un oeuf.
- C'était une scène de film, mais ça aurait pu...
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