Retranscription des premières minutes :
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- A découvrir sur gs27.com.
- GS 27 présente...
- Sud Radio, on parle auto, Classic Cars.
- Et si vous venez juste de nous rejoindre à l'écoute d'On parle auto, vous allez vous dire, mais pourquoi l'ami Jean-Luc et Dame Laurence invitent un ébéniste automobile dans leur émission ? Bonjour Dominique Marcadier.
- Bonjour Dominique.
- Oui bonjour.
- Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
- Alors c'est vrai qu'on l'a oublié, mais l'automobile, elle est née en bois.
- Et pourquoi elle est née en bois ? Et bien parce que c'était l'héritage des carrosses de l'époque.
- Souvenez-vous, les carrosses, c'était en bois.
- Même les roues étaient en bois.
- Et l'automobile, dans les débuts, est restée en bois pendant très longtemps.
- Jusqu'à quand d'ailleurs, Dominique ? Alors en principe, ça a été évolué en 1956 pour des raisons de sécurité.
- En 1956 ? Oui, voilà.
- Jusqu'en 1956, les voitures étaient faites sur ossature bois.
- Alors pas les châssis, on va préciser.
- Les châssis étaient déjà métalliques.
- Et il y a des constructeurs qui avaient introduit progressivement les carrosseries tout acier.
- Citroën l'avait fait en France, mais c'était aussi une idée qui venait des Etats-Unis.
- Mais la majorité des voitures avaient une ossature sur laquelle était fixée la carrosserie.
- Cette ossature était en bois.
- Oui, parce que souvent, ces voitures étaient fabriquées par des carrossiers indépendants.
- Donc chacun faisait faire la voiture un peu à son image.
- Donc chaque voiture était différente.
- Sauf après, quand Citroën s'est mis à faire des carrosseries de série, c'est juste après la guerre.
- Avant la guerre de 1914, ça n'existait pas, la carrosserie de série.
- Je peux vous poser une question, Dominique Marcadier, au moment où, juste avant qu'on continue de parler de la boiserie automobile.
- Parlez-moi de votre métier ébéniste automobile.
- C'est souvent fait par des ébénistes aujourd'hui, parce que ça demande quand même un certain degré de précision dans les assemblages et dans la qualité du travail.
- La menuiserie, c'est plus fait pour de la plat.
- On travaille souvent les bois plats.
- Tandis que dans notre métier, on travaille uniquement des bois qui sont en forme dans l'essence et souvent dans deux sens.
- Ah oui ? Oui.
- J'imagine que...
- Les bois dans le volet sont compliqués à tracer et compliqués à découper.
- C'est quoi comme bois, d'ailleurs ? C'est toujours du freine.
- Ah oui, pourquoi ? Une époque, parce que ça vient de l'hippomobile.
- À cette époque-là, on employait du freine, parce que c'était un bois souple et c'est aussi dur que du chêne, mais c'est deux fois plus léger.
- Donc, c'est pour sa souplesse et puis après, ça tient bien l'humidité.
- Oui, puis ça permet à la voiture de s'arrêter, le freine.
- Et comme c'est un arbre dont on ne manque pas sur la France, parce qu'il y a des freines partout et alors ça pousse comme des petits...
- Voilà, du coup, on a ce qu'il faut.
- Bon, alors aujourd'hui, votre métier, vous m'avez dit que vous étiez avant tout ébéniste et vous vous êtes mis à la carrosserie automobile un peu plus tard.
- Oui, un peu par hasard.
- On m'a demandé de faire une auto.
- J'ai fait cette auto qui était une Amilcar.
- Et puis après, j'en ai acheté une, donc j'ai oublié de m'y mettre.
- Et en ayant fait deux ou trois autos, on a exposé, puisque moi, je fais partie du club de Cognac depuis plus d'une trentaine d'années.
- Et il y avait une très grosse bourse à l'époque à Cognac et on a exposé.
- Et puis tout de suite, on nous a demandé, quoi.
- C'est le truc.
- Oui, parce qu'aujourd'hui, vous êtes combien en France à faire ce genre de métier ? On est trois ou quatre personnes à faire ça, pas plus.
- Oh, vous êtes rare ! C'est incroyable.
- Ah oui ! C'est incroyable.
- Ça prend beaucoup de temps de refaire une armature de voiture en bois comme ça, parce que j'imagine qu'on n'a pas les plans d'époque.
- Et puis tout était fait sur mesure.
- Il n'y a pas de pièces prédéfinies.
- C'est ajusté au coup par coup.
- Exactement.
- Souvent, on...
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