L'antibiorésistance, une bombe à retardement

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Merci beaucoup à Cécile de Minibus, Rémi André, curieux comme Rémi. Rebonjour Rémi.
- Bonjour Maxime.
- Ce matin vous nous parlez d'une bombe à retardement, l'antibioresistance, qui entraîne déjà environ 5500 décès par an.
- Alors si l'antibioresistance est connue des scientifiques, ses conséquences n'avaient jamais été chiffrées.
- Rémi, ça veut dire que maintenant on a les chiffres précis ? Oui, et c'est assez inquiétant.
- Pour la première fois, une étude évalue l'impact de ce phénomène à travers le temps et tente d'en estimer l'évolution.
- Les résultats ont été dévoilés ce lundi 16 septembre dans la revue médicale The Lancet.
- De 1990 à 2021, les chercheurs ont analysé les données de 520 millions de personnes de tous âges, issues de 204 pays différents.
- Au total, 22 agents pathogènes, 84 combinaisons entre pathogènes et traitements et 11 syndromes.
- Les infections ont été étudiées.
- Résultat, ces trois dernières décennies, plus d'un million de personnes par an dans le monde sont décédées directement d'antibioresistance.
- Si les décès d'enfants de moins de 5 ans directement causés par une résistance aux antibiotiques ont chuté de plus de 50%, notamment grâce à l'amélioration de la prévention et du contrôle des infections, les décès d'adultes de 70 ans ou plus ont bondi, eux, de plus de 80%.
- Alors pour bien comprendre les choses, Rémi, est-ce que vous pouvez nous redéfinir ce qu'est exactement l'antibioresistance ? Oui, l'antibioresistance est la capacité d'une bactérie à résister aux effets des antibiotiques.
- C'est une forme de pharmacoresistance, à distinguer tout de même du phénomène de tolérance aux antibiotiques qui lui correspond à l'augmentation du temps nécessaire pour l'élimination d'une population bactérienne de l'organisme.
- Si je comprends bien, si on regarde les chiffres de l'analyse de ces 30 dernières années, c'est assez inquiétant pour l'avenir, Rémi, hein ? Oui, car maintenant on fait des modélisations.
- Donc selon ces modélisations faites par les chercheurs, le nombre de victimes directes d'ici 2050 pourrait atteindre 1,91 million par an dans le monde, soit 67% de plus comparé à 2021.
- Plus largement, l'antibioresistance serait impliquée dans 8,22 millions de décès chaque année, soit une hausse de 74,5% par rapport à 2021.
- Au total, sur les 25 prochaines années, l'antibioresistance pourrait causer directement plus de 39 millions de morts dans le monde et serait associée à 169 millions de décès.
- Pour diminuer le risque de développer une antibioresistance, il faut en premier lieu éviter la surconsommation de ces médicaments, qu'elles soient directes, dans le cadre d'une antibiotérapie par exemple, ou indirectes, c'est-à-dire via la consommation de produits animaux ou végétaux qui ont été traités.
- Dans ce contexte, une réunion de haut niveau sur la résistance aux antibiotiques se tiendra aux Nations Unies le 26 septembre.
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Transcription générée par IA