Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Et bon, on vous retrouve Rémi André, retour sur une date avec vous Rémi, ce matin 2021, la Russie détruisait l'un de ses satellites avec un missile, ça avait créé un gros nuage de débris, et ça a relancé une grande peur, on parle ce matin avec vous du syndrome de Kessler.
- Rémi, il s'agit de quoi précisément ? Alors c'est-à-dire qu'en 1978, l'astrophysicien américain Donald J. Kessler a imaginé un scénario catastrophe.
- Les collisions entre débris de satellites, en créant elles-mêmes davantage de débris, finissent par augmenter de façon exponentielle le nombre d'objets en orbite.
- Le film « Gravité » d'ailleurs, en 2013, s'en est inspiré.
- Donald J. Kessler est un astrophysicien né en 40, astrophysicien américain, ancien scientifique de la NASA, il est connu pour ses études sur les débris spatiaux.
- Alors Kessler a travaillé au Johnson Space Center à Houston, au Texas, dans le cadre d'un environnemental FX Project Office de la NASA, donc avec l'histoire de tous ces débris.
- Avec maintenant des millions de débris dans l'espace, le syndrome de Kessler peut nous faire imaginer une catastrophe en chaîne qui détruirait entre eux certes les vieux satellites, mais aussi les satellites opérationnels, faisant courir le risque de ne plus avoir de météo, ni de télévision, ni de télécommunication, bref, un chaos total sur la planète.
- Oui, mais en principe, Rémi, ces débris, ils finissent par se désintégrer en rentrant dans l'atmosphère terrestre, non ? Alors, à la base, il est vrai que tôt ou tard, un objet en orbite finit par s'éliminer en retombant dans l'atmosphère où il va se désintégrer.
- Pardon.
- Mais ça peut prendre des années, ça peut prendre des années, voire des décennies autour de notre planète, autour d'encore des satellites inutilisés depuis les années 1970 ou 1980.
- Oui, ça n'est pas terminé.
- Et pendant ce temps, de plus en plus de pays, à présent des compagnies privées, lancent de plus en plus de satellites dans un espace qui n'est pas infini.
- Les orbites basses, moins de 1000 km, sont privilégiées pour l'observation de la Terre, la télédétection, les télécommunications.
- La station spatiale, par exemple, tourne à environ 400 km d'altitude.
- Et puis, je vous rappelle que, justement, en 1921, alerte la station spatiale qui passait juste à côté de ce nuage de débris du satellite.
- Alors, cette forme de pollution est dénoncée depuis longtemps.
- Les tentatives ont été faites en vain pour imposer, entre autres, à tous les pays lanceurs de prévoir une réserve de carburant, afin que leur satellite, à la fin de sa vie utile, puisse être envoyé et se désintégrer dans l'atmosphère.
- L'ajout à cela de nuées de petits débris, tous susceptibles de causer des dommages à d'autres engins, amplifie le problème.
- L'aboutissement du syndrome de Kessler est qu'à un moment donné, des orbites deviennent carrément inutilisables pendant des décennies en raison du risque de collision.
- Bon, rassurez-nous, Rémi, il y a une solution, quand même.
- Il faut d'abord convaincre...
Transcription générée par IA