Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Et oui, bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, vous nous parlez ce matin de curieux moustiques vaccinateurs.
- Et c'est assez surprenant, c'est l'idée d'un projet scientifique qui vise à modifier génétiquement les moustiques afin qu'ils servent à injecter des vaccins aux humains en les piquant.
- J'ai envie de vous dire Rémi, quel moustique vous a piqué ? C'est une blague ou pas cette histoire ? Eh bien si a priori elle peut paraître farfelue, c'est une idée absolument lumineuse qui a un jour germé au sein de la communauté scientifique.
- Et étant donné que les moustiques ont tendance à nous envahir et qu'ils sont très forts pour véhiculer des maladies comme le paludisme, des scientifiques ont fini par se dire que ces bestioles gênantes feraient également d'excellentes alliées dans le cadre de campagnes de vaccination.
- La réalité montre que dans la pratique, c'est totalement bien vu.
- Le magazine New Atlas révèle en effet que des essais récemment réalisés sur des êtres humains.
- On atteint un taux de réussite proche de 90%.
- La science va donc continuer à travailler sur ce dossier afin de compter sur les moustiques pour lutter contre les épidémies les plus ravageuses.
- Et comment un moustique peut-il remplacer une seringue, Rémi ? Eh bien justement, le tout est de lui donner le bon produit à injecter.
- L'équipe de recherche de la London School of Hygiène and Tropical Medicine s'est d'abord intéressée au Plasmodium falciparum.
- C'est un parasite considéré comme le parasite le plus mortel pour l'être humain.
- Ce petit protozoaire unicellulaire accompagne les femelles anophèles, les moustiques, en attendant qu'elles se nourrissent.
- Lorsqu'un humain est piqué par une moustique, jusqu'à 200 de ces parasites qui sont cachés à l'intérieur du moustique, 200 de ces parasites peuvent pénétrer dans son système sanguin de l'humain.
- Ensuite, ils se déplacent dans l'humain à la recherche de cellules hépatiques dans lesquelles se cacher.
- Ce qui est très intéressant, c'est que les cellules hépatiques, qui sont cachées à l'intérieur du moustique, vont se multiplier et se transformer.
- En une semaine, chacun va libérer près de 100 000 nouveaux parasites dans le sang de la cible humaine, commençant à envahir et à tuer les globules rouges en se multipliant par vagues.
- Celles-ci s'accompagnent de symptômes typiques du paludisme, la fièvre, frissons, épuisement, coagulation sanguine et souvent de la mort.
- Ce n'est pas le but recherché quand même, Rémi.
- Justement.
- Alors l'équipe londonienne a raconté avoir...
- Oui, je vous rassure.
- Ils ont cherché comment faire pour modifier génétiquement ce parasite.
- Parasite, le plasmodium falciparum.
- Afin que son effet soit celui d'un vaccin et non celui d'un vecteur de maladie.
- On inverse la situation.
- Et ça a marché.
- Après avoir testé plusieurs types de parasites transformés sur un échantillon d'individus, les scientifiques sont parvenus à atteindre un taux de 89% de personnes protégées contre le paludisme.
- Alors oui, certes, les boutons de moustique continuent de donner envie de se gratter.
- En revanche, cette nouvelle solution pourrait...
Transcription générée par IA