Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, ça chauffe, 2024, année record au niveau mondial.
- Nouveau record, plus 1,6 degré au-dessus des niveaux pré-industriels.
- On est pour la première fois au-dessus du seuil de l'accord de Paris.
- Rémi, ces dernières années, est-ce qu'elles nous montrent que le climat s'emballe ? Oui, on peut le dire, en effet, chaque année nous surprend par rapport aux précédentes.
- Cette année, la température moyenne mondiale mesurée est de 15,1 degrés.
- Celle-ci augmente régulièrement.
- Elle est supérieure de 0,12 degrés à celle de 2023, mais de 0,72 degrés à la moyenne 1991-2020.
- Cela équivaut à 1,60 degrés au-dessus de la température moyenne de 1850 à 1900, désignée comme étant le niveau pré-industriel.
- Alors, dans son communiqué du 10 janvier, le service européen Copernicus indique que 2024 a été l'année la plus chaude depuis que les mesures météorologiques existent.
- Ce chiffre était particulièrement attendu car le seuil de plus 1,5 degrés, qui est l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris sur le climat, est ainsi dépassé pour la première fois en 2024.
- Cette augmentation est une moyenne.
- Localement, elle n'est pas la même pour tout le monde et pourra se traduire par des chiffres plus élevés ou plus faibles en fonction de la localisation sur le globe.
- Mais qu'est-ce qui fait que toutes les parties du globe, Rémi, ne réagissent pas de la même manière ? Oui, c'est ça.
- C'est ça.
- C'est la même façon face à ce réchauffement climatique.
- Alors, le chiffre moyen de 1,6 degrés mesuré cette année masque des disparités locales importantes.
- D'abord, il faut tenir compte du fait que la terre est composée d'environ 70% d'eau et de 30% de terres émergées.
- Or, l'air se réchauffe et se refroidit plus vite que l'eau.
- De ce fait, presque partout, la terre se réchauffe deux fois plus vite que la mer.
- Ensuite, il faut tenir compte des transports de masse d'air et d'eau qui se produisent en permanence et vont de l'équateur vers les pôles ainsi que du fait que des températures plus élevées augmentent la fonte des glaces.
- Ce phénomène est connu comme l'amplification arctique.
- Lorsque la glace diminue, l'énergie du soleil qui aurait été réfléchie par la glace blanche et brillante est absorbée, elle, par l'océan.
- Ce qui provoque un réchauffement supplémentaire.
- Les études récentes montrent que le pôle Nord se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète.
- Et pourtant, 2024 ne nous a pas paru si chaude dans les faits, Rémi.
- En effet.
- Sur notre pays, on le disait il y a quelques jours, 2024 se situe en cinquième position, mais globalement, ce n'est pas le cas.
- D'ailleurs, certains scientifiques cherchent à expliquer ce triste record de 2024 car en l'absence de phénomènes aggravants comme un ligno ou la lignia, ils sont étonnés de l'augmentation si forte de la moyenne mondiale.
- Cette élévation plus rapide que prévue des températures de surface en 2023 et 2024 est au centre...
Transcription générée par IA