Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, ce matin vous nous parlez de glaciers polaires et du réchauffement océanique.
- Une date, 1979.
- Depuis 1979, l'Arctique s'est réchauffé 3 à 4 fois plus vite que la moyenne planétaire.
- Mais dans un archipel de l'Arctique, le Svalbard, eh bien ça, ça s'est réchauffé 7 fois plus vite, la fonte des glaces.
- Il est accéléré. Rémi, comment s'explique cette fonte accélérée des glaciers de l'Arctique ? Alors, pour l'expliquer, suivons l'analyse des spécialistes.
- Un certain type de glaciers en particulier a intéressé les scientifiques.
- Les glaciers qui se jettent dans la mer, qui représentent la majorité de ceux présents au Svalbard.
- Ils jouent le rôle de pompe écologique en apportant des nutriments essentiels dans les océans.
- L'université de Bristol, en Angleterre, a décidé de tirer avantage des capacités d'analyse de l'intelligence artificielle.
- Pour tenter de comprendre ce qui déclenche exactement les phases de fonte les plus rapides.
- Les résultats de l'étude publiée dans Nature Communication sont édifiants.
- 91% des glaciers qui se jettent dans l'océan fondent à grande vitesse.
- Au total, la perte cumulée représente 800 km² depuis 1985, soit une surface plus grande que la ville de New York.
- Actuellement, la perte de surface en glacé est de 24 km² en moyenne.
- Cette perte a doublé en 2016.
- C'est l'une des années les plus chaudes enregistrées sur Terre.
- Cette année-là, le Svalbard a connu des records de pluie et une fonte massive de ses glaciers.
- Bon, j'imagine que c'est pas la pluie toute seule qui explique la fonte des glaces, Remy.
- Vous avez raison.
- Jusqu'à maintenant, les chercheurs analysaient eux-mêmes, une par une, les images satellitaires des glaciers et des morceaux de glace qui s'en détachent quotidiennement.
- Un travail long et laborieux et qui manque de précision et d'objectivité, selon les chercheurs eux-mêmes.
- Les nombreux scientifiques qui travaillent sur cette analyse voient souvent des choses différentes.
- Et omettent des détails sur les images.
- L'intelligence artificielle, elle, analyse avec plus de précision les différences journalières des glaciers.
- Eh bien, l'utilisation de l'IA a permis de constater que 62% des glaciers du Svalbard connaissent de fortes différences saisonnières entre l'été et l'hiver.
- Mais la découverte la plus importante est le rôle dans l'océan dans ces phases de retrait et de croissance des glaciers.
- C'est la température de l'océan qui détermine ce mécanisme.
- Bien plus que la température de l'air ou de la pluie.
- Dès que l'océan se réchauffe au-delà d'un certain seuil, les glaciers entrent en phase de retrait.
- Oui, les conséquences peuvent être malheureuses, très malheureuses à l'avenir.
- Eh oui, en comprenant ce qui déclenche la fonte des glaciers ainsi que les causes exactes, les chercheurs espèrent mieux prévoir l'élévation du niveau de la mer.
- Or, rappelez-vous, les océans, depuis deux ans, avaient des températures, auront toujours des températures records.
- Si tous les glaciers du Svalbard fondent sur la température de l'hiver, la température de l'hiver est élevée.
- Si tous les glaciers fondent, ils estiment...
Transcription générée par IA