Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- On va parler du jeûne, du jeûne, voilà, ne pas confondre avec le jeûne.
- Le jeûne qui est une pratique religieuse, qui est présente dans les trois religions du livre.
- Alors on a le ramadan qui a commencé, qui vient de commencer, qui a commencé ce week-end.
- Et puis on a le carême qui débute mercredi, mercredi décembre.
- Rémi, les scientifiques seraient-ils à nouveau confrontés aux pratiques religieuses ? Et non, pas du tout, d'autant que les pratiques religieuses sont orientées vers du jeûne intermittent ou la diète.
- Et non, un jeûne total comme cela inflige de nouvelles pratiques dites de bien-être.
- Moïse, Jésus, Mahomet, les trois ont jeûné dans le désert.
- Yom Kippour, carême, ramadan, trois manières d'observer le jeûne.
- La durée varie, les modalités ont évolué au fil des siècles.
- Mais pour toutes, le temps de la diète est l'occasion de se recentrer sur le spirituel, de s'ouvrir au partage.
- Une autre façon d'être au monde.
- Hors de ces pratiques religieuses, le jeûne est de plus en plus populaire mais mal effectué.
- Il peut avoir des effets néfastes sur la santé.
- Alors quels sont les effets justement d'un jeûne sur notre santé ? Combiner un régime avec un jeûne préalable permettrait notamment un changement de la composition du microbiote intestinal avec une multiplication du nombre de bonnes bactéries capables d'agir indirectement sur la pression artérielle.
- Le jeûne agit comme un catalyseur pour les micro-organismes, protecteur dans l'intestin.
- La santé s'améliore clairement très rapidement et les patients peuvent réduire leur prise de médicaments.
- Cela pourrait les motiver à adopter un mode de vie sain à long terme.
- Alors le jeûne ponctuel et modéré ne présente pas de danger pour la santé.
- Qu'en est-il des jeûnes prolongés ? Des chercheurs se sont particulièrement intéressés aux effets du jeûne sur le système immunitaire des souris.
- Pour ces animaux, le petit déjeuner est le repas le plus copieux de la journée.
- A peine 4 heures après avoir sauté le petit-déj, l'organisme des souris mettait en place des mécanismes économiseurs d'énergie.
- Par exemple, la production des monocytes était mise au ralenti.
- Les monocytes sont des globules blancs clés dans la réponse immunitaire en cas d'agression par des agents pathogènes.
- Ils sont normalement produits en continu dans la moelle épinière et c'est un mécanisme qui utilise beaucoup d'énergie.
- Et alors, au premier repas, leur production reprend-elle ou pas ? Alors, lorsque les souris avaient de nouveau de la nourriture à leur disposition, la production des monocytes repartait.
- Les anciens monocytes qui s'étaient mis en hibernation réapparaissent également.
- Mais ces vieux monocytes étaient devenus plus réactifs.
- En cas de contact avec un antigène, ils produisaient une quantité trop importante de protéines pro-inflammatoires pouvant mener à un orage cytokinique.
- Ces excès d'inflammation soudain étaient contre-productifs et ces souris avaient plus de mal à se défendre contre les infections que celles qui n'avaient pas connu un temps de jeûne.
- Néanmoins, ces effets n'ont été observés qu'après des temps de jeûne importants, 24 heures.
- Pour la souris, ce qui équivaut à plusieurs jours chez l'homme.
- C'est donc a priori, surtout lors des jeûnes prolongés, qu'il faut être vigilant.
- Les pratiques religieuses orientées vers du jeûne intermittent de la diète, et non un jeûne total, restent donc bénéfiques, mais nécessitent des précautions, comme de bien s'hydrater et de rester modérés lors des prises intermittentes de nourriture.
- Voilà qui est précisé. Merci beaucoup Rémi.
- .
Transcription générée par IA