Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Rémi, vous nous parlez ce matin dans Curieux comme Rémi, des particules de microplastique qui sont omniprésentes dans la Seine, dans la Garonne, dans la Tamise, également dans le Tibre.
- C'est ce que dévoile la fondation Tara Océan dans une étude inédite menée depuis 2019.
- Rémi, d'où provient-elle cette pollution microplastique ? Tout simplement de notre quotidien.
- Les déchets plastiques plus grands se décomposent en microplastique sous l'effet des éléments naturels.
- Ces déchets peuvent provenir de décharges sauvages, de déchets emportés par des crus ou de rejets industriels.
- Vous avez aussi les microbilles présentes dans certains produits cosmétiques, les détergents, les produits d'entretien qui sont ces particules trop petites pour être filtrées par les stations d'épuration et qui finissent dans les cours d'eau.
- Le lavage des vêtements synthétiques libère aussi des microfibres plastiques qui échappent à la pollution.
- Ils échappent au système de filtration et se retrouvent également dans les rivières.
- Et puis vous prenez la voiture, les particules issues de l'usure des pneus et des marquages routiers sont transportées par le vent et les eaux de ruissellement jusqu'aux rivières également.
- Qui sont les scientifiques qui ont piloté cette étude dont je parlais de la fondation Tara Océan ? Là on parle du laboratoire d'océanographie microbienne de Bagnules-sur-Mer qui joue un rôle clé dans l'étude des microplastiques à travers des projets très importants pour l'étude de notre environnement.
- Le projet Plastique Micro, par exemple, vise à caractériser les communautés microbiennes associées à la colonisation et à la dégradation des plastiques les plus courants en mer.
- Des chercheurs du laboratoire participent à la mission microplastique de la fondation Tara dont on parle aujourd'hui pour étudier la biodégradabilité et la toxicité des plastiques en mer.
- Ils ont placé des NAS contenant différents types de plastiques dans des fleuves européens pour analyser leur colonisation par les micro-organismes.
- Le laboratoire est également impliqué...
- dans des opérations de sciences participatives comme celles organisées par Plastixy pour sensibiliser le public et collecter des données sur la pollution plastique.
- Ces initiatives montrent donc l'engagement du laboratoire de Bagnules-sur-Mer dans la compréhension et la lutte contre la pollution par les microplastiques.
- Et bravo à eux ! En tout cas ces microplastiques, il faut le dire, ça devient aussi le refuge pour les bactéries nocives, hein Rémi ? Eh oui, bien entendu.
- Ils offrent une surface sur laquelle les bactéries peuvent s'attacher et former des biofilms.
- Ces biofilms peuvent inclure des bactéries pathogènes qui peuvent ensuite être ingérées par les organismes marins et potentiellement entrer dans la chaîne alimentaire.
- Les microplastiques peuvent donc agir comme des taxis pour les bactéries, les transportant sur de longues distances dans les cours d'eau puis dans les océans.
- Et lorsque ces microplastiques sont ingérés par les crevettes ou par les poissons, ils nous reviennent chargés de ces bactéries potentiellement dangereuses.
- Eh oui, merci beaucoup Rémi.
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Transcription générée par IA