Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, pour parler de temps, vous y connaissez mon cher Rémi, on emploie souvent des expressions, des formules un peu imagées.
- Je pense Rémi notamment au moment où on va dire « ça caille » ou bien « il fait un froid de canard ».
- D'où elles viennent ces expressions Rémi ? Et bien donc, commençons par ces fameux canards qui nous rendent si vulnérables.
- Et bien c'est parfaitement le cas.
- L'expression « il fait un froid de canard » est utilisée pour décrire un froid intense ou des températures particulièrement basses.
- Elle trouve son origine dans le domaine de la chasse.
- Lorsque les températures deviennent très froides et que les étangs gèlent, les canards doivent quitter ces zones pour se diriger vers des rivières et des ruisseaux en eau vive.
- Et alors c'est à ce moment-là que les chasseurs ont plus de chances de les repérer car ils sont plus visibles et vulnérables.
- L'expression est donc née de cette situation où le froid extrême rend les canards plus faciles à chasser.
- Alors il est amusant de constater que les autres pays ont leur propre imagerie.
- Ainsi, en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Israël, au Brésil, il fait un froid de chien.
- Bon, peut-être qu'il ne faut pas mettre un chien dehors.
- Ou alors, on dit aussi un froid de cochon en Bavière.
- Là, on sait pourquoi.
- En Belgique et aux Pays-Bas, on dit un froid d'ours.
- Je ne vois pas pourquoi.
- C'est bizarre, si vous parlez de chien, d'ours, ça ne craint pas forcément le froid.
- Mais bon, ouais.
- Et bien justement, peut-être qu'il vaut mieux être un ours quand il fait froid.
- Oui.
- Plus imagé ou fantastique, l'expression américaine se dit « cold as a witch's tit », c'est-à-dire froid comme un téton de sorcière.
- On dirait que ça a toujours un rapport avec la chasse aux sorcières, bien entendu.
- Froid comme un téton de sorcière.
- Peut-être connaissez-vous le sorcière que vous appeliez Macaille ? Non, non, je n'ai pas eu ce plaisir.
- Jean-Michel Transition.
- Oui, pardon.
- Mais justement, quand on dit « saccaille », c'est toujours un rapport avec le froid.
- L'expression « saccaille » vient du verbe « cailler » qui signifie « avoir froid ».
- Cette expression a été popularisée par l'écrivain Céline dans les années 1930.
- D'accord.
- « Cailler » vient du latin « coagularer », « coaguler », désignant la coagulation du sang en « caillot » causé par un refroidissement.
- Alors l'expression « se cailler les miches » dote donc des années 30 et suggère que le froid est tellement intense que le sang caille à l'intérieur des veines et se fige dans l'argot de la fin du XIXe siècle.
- Ce « cailler les miches » fait référence au froid qui glace littéralement le corps et ce, jusqu'au postérieur.
- Bon, ça c'est quand on a froid, quand on a chaud.
- Si on a un petit peu de soleil, est-ce qu'il y a aussi des expressions pour ça ? Eh bien, en effet, certaines journées de la semaine prochaine pourront ressembler à l'été.
- Alors ce sera d'ici huit jours, principalement au sud, évidemment.
- Alors d'ailleurs, originaire de Provence et du Languedoc, le Cagnard, que tout le monde connaît, étant redouté, est un emplacement ensoleillé à l'abri du vent.
- Eh bien, le mot cache une étonnante origine.
- Jadis, il désignait une maison publique et jusqu'au XIXe siècle, un réduit, un abri misérable.
- Le Cagnard était cet abri non fermé et plus ou moins chaud où se rassemblaient des vagabonds.
- Alors, à défaut de vagabondage, sans doute, prendrez-vous un peu de temps pour vous dorer la pilule.
- Cette expression s'est formée au XVIIe siècle.
- Elle s'employait en synonyme de « présenter sous une apparence trompeuse, voire trop favorable ».
- Ce sens s'explique par le fait que les pilules supposaient avoir un effet positif sur nombre de mots.
- Elles avaient toutefois un goût infâme à l'époque et pouvaient coller entre elles.
- Ce n'est qu'au XXe siècle que l'expression prend sa forme pronominale avant de signifier « depuis une vingtaine d'années, bronzée » ou « se prélasser au soleil ».
- La semaine...
Transcription générée par IA