Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Bélair.
- Et oui, Destin de Femmes sur Sud Radio, vous le savez, c'est votre rendez-vous du samedi à 13h30 avec les femmes françaises qui parlent leur incarnation.
- Attention, tisse, le lien républicain, c'est une idée tirée du livre de Valérie Pérez.
- Le destin que vous allez découvrir aujourd'hui est celui d'Élise Bogossian, qui est docteure en médecine chinoise, fondatrice de l'ONG Élise Kerr, reconnue de qualité publique évidemment, et puis acupunctrice en zone de guerre, comme elle aime se définir.
- Élise, vous publiez chez Plon Les Sacrifiés, c'est un livre bouleversant que je vous recommande toutes et tous, dans lequel vous explorez l'histoire de l'Arménie à travers celle de votre famille, ou l'histoire de votre famille à travers celle de l'Arménie.
- C'est un peu la même chose, vous allez nous raconter cela évidemment, et puis c'est encore bienvenue sur Sud Radio, Élise Bogossian.
- Merci, merci beaucoup.
- Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Bélair.
- Alors, nous avons des questions usuelles dans cette émission, Élise.
- Donc je commence par la première.
- Comment définiriez-vous votre féminisme à vous ? Alors, j'ai toujours eu du mal avec ce mot, parce que pour moi, quel que soit le sexe, qu'on soit un homme ou une femme, je le définis comme une forme d'ardeur, comme une forme de passion de la vie, l'envie de se réaliser, de faire ce qu'on aime, de se sentir libre, d'assumer aussi nos choix.
- Donc c'est un peu comme ça que je me définis, que je définirais du coup le féminisme.
- D'accord. Donc pour vous, ce n'est pas une histoire de genre, en fait ? Non.
- Tout ça ? Non.
- Non, parce que peut-être de par ma culture et mes origines orientales, les hommes sont très puissants, mais aussi nous sommes protégés par les hommes.
- Et puis j'ai été très entourée par mon père, qui ne m'a en même temps jamais empêchée d'aller vers mes rêves.
- Du coup, ce n'est pas quelque chose que j'ai vécu comme quelque chose qui m'empêche ou un obstacle.
- Plutôt l'inverse, du coup ? Oui, quelque chose qui m'élève.
- Mais dans les deux sens, en fait.
- Parce qu'on s'apporte mutuellement.
- Donc je ne le ressens pas comme quelque chose de clivant.
- Alors que ce terme-là, j'ai l'impression qu'il peut être très vite clivant.
- Voilà.
- Et du coup, pour vous, les hommes, du coup, de fait, sont féministes aussi, quoi ? Ah bah oui, ils adorent, ils vénèrent les femmes.
- Et mais la femme, c'est féministe ? Oui, aussi, oui, oui.
- D'accord.
- Mais là, vous nous parlez presque au sens du charnel ou de la sensualité.
- Non, mais aussi au sens de...
- De l'inspiration, du respect, des valeurs qu'elles portent, de la fidélité à leurs valeurs.
- Mais je parle fidélité au sens, voilà, quand on ne change pas d'avis ou quand on est...
- Oui, au sens valeur.
- Vous voyez, quand...
- Moi, je suis sensible à ça, aux valeurs, à ma parole, la parole que je donne, la confiance que...
Transcription générée par IA