Retranscription des premières minutes du podcast :
- La Caisse d'Epargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Belair.
- Bienvenue à toutes et tous dans Destin de Femmes sur Sud Radio.
- Votre rendez-vous du samedi à 13h30, c'est une émission inspirée du livre de Valérie Pérez.
- Aujourd'hui, vous êtes en compagnie de l'écrivaine Dounia Adni qui nous vient avec l'archouma.
- Son premier roman chez Albin Michel Dounia, vous avez quitté le Maroc à 18 ans pour vous installer à Paris, devenir journaliste.
- Vous êtes passée par chez nos confrères de chez Libération pour finalement vous consacrer à l'écriture.
- Et le voilà donc, votre premier livre d'une longue lignée, on l'espère pour vous.
- Vous allez nous raconter tout ça. Bienvenue sur Sud Radio, Dounia Adni.
- Merci Judith.
- Avec plaisir.
- Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Belair.
- Alors Dounia, on a quatre questions, ou cinq d'ailleurs, dans cette émission qu'on pose à toutes les femmes pour savoir un peu comment elles se positionnent.
- Donc vous allez avoir la grande liberté de dire tout ce que vous avez envie, surtout parlant vrai sur Sud Radio.
- On commence par la première, Dounia Adni.
- Quelle est votre définition du féminisme ? Alors, le féminisme, pour moi il n'y a pas un seul féminisme, il y a plusieurs façons d'être féministe.
- Et je pense qu'il faut prendre en compte les différents contextes dans lesquels on est femme pour comprendre le féminisme.
- Par exemple, je ne pense pas qu'il doit y avoir un seul féminisme dominant à l'occidental par exemple.
- Je pense par exemple qu'il y a différents féminismes musulmans.
- Et que c'est important aussi de prendre ça en compte.
- Voilà, je ne pense pas qu'il y ait un féminisme monolithique en réalité.
- Alors dans votre livre, vous nous disiez notamment qu'il y a un axe sur le voile en fait.
- Et que le voile, vous vous en foutez du voile et que ça ne doit pas être un sujet finalement.
- Alors moi ça a résonné tout particulièrement chez moi forcément avec ce qui se passe en ce moment.
- Avec nos sœurs iraniennes qui se battent pour le droit à ne pas le porter.
- Et les certaines françaises qui se battent pour le droit à le porter.
- Et c'est un combat féministe selon elles.
- Donc effectivement, comment vous interprétez ça vous ? Justement en tant que féministe.
- Que ça devienne un combat de ce droit-là.
- Je pense que, et c'est très clair dans le roman, ma narratrice qui s'appelle Sylvia en fait, en réalité elle n'en peut plus qu'on parle à la place des concernés.
- Quels que soient les concernés.
- C'est-à-dire que les personnes, évidemment les femmes qui portent le voile alors qu'elles n'ont pas choisi de le porter.
- C'est intolérable pour Sylvia.
- Et pour moi y compris.
- Et comme en fait les femmes qui veulent le porter, qui le portent.
- Et qui sont réduites à...
- Qui sont réifiées et qui sont...
- Auxquelles en fait on nie la capacité, le choix, la délibération.
- Oui c'est...
Transcription générée par IA