Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h25, vous êtes sur Sud Radio, nous sommes avec Arlette Chabot et Guy Carlier.
- Vous parliez de la forme tout à l'heure en évoquant Michel Barnier, mais le débat public, est-ce qu'il va, est-ce que cette présence de Barnier, cette façon de conduire le débat public, puisque c'est lui qui va un peu conduire le débat public, est-ce que ça va modifier les choses ? On dit qu'il y a une dégradation du débat public à l'Assemblée Nationale.
- Arlette, je vous pose la question, vous avez analysé et commenté ça depuis longtemps.
- Est-ce que vous constatez une dégradation, un manque de respect ? Dans les usages...
- Dans les usages et coutumes, comme on dit, de l'Assemblée Nationale.
- Dans l'ancien temps, dites-moi, il y avait aussi des débats...
- Je n'ai pas connu la Troisième République ni la Quatrième, Jean-Jacques, je vous remercie même.
- Non, non, moi non plus, mais on est comme...
- Je tiens à préciser, quoi, voilà.
- Non, non, je plaisante, je plaisante.
- Sans remonter à l'ancien temps.
- Il y a 20 ans, par exemple, il y a 20 ans, le débat public était aussi dur, non ? Oui, les débats étaient durs, mais c'était à un autre niveau, c'est-à-dire...
- Voilà, on ne va pas refaire l'histoire.
- Justement, les débats qu'on n'a pas entendus, mais qu'on a lus, évidemment, Clémenceau, par exemple, ce n'était pas joyeux, c'était très dur, mais les mots étaient durs, mais ils avaient du talent.
- Même sur la Quatrième République, aussi, les affrontements étaient assez violents, mais...
- Et tout ça, parfois, se terminait même sur un champ d'honneur où, effectivement, il y avait un duel.
- Le dernier duel, c'était d'opposer Gaston Defer, qui avait traité le député...
- Comment s'appelait-il ? Je crois que c'est un nom qui ressemble à Bessières, je suis désolé.
- Et il lui avait dit, taisez-vous, abrutis, et l'autre avait dit, ça se réglera.
- Et ils sont allés se battre à l'épée.
- Il a eu des gratinures, c'était à Neuilly-sur-Seine.
- Oui, oui, c'est faussement bâti.
- Après, oui, il y a un changement d'époque, bien sûr.
- Les réseaux sociaux débordent, là aussi, l'Assemblée Nationale.
- Et puis, quand vous avez un groupe qui veut, effectivement, changer de République, discréditer les institutions, c'est le jeu de la France insoumise, forcément, on transforme, on l'a vu, les drapeaux palestiniens, les banderoles.
- Même, au début de l'intervention de Michel Barnier, à l'écart d'électeurs sortis par un certain nombre de députés de la France insoumise.
- Bon, voilà, donc on discrédite le Parlement.
- Je pense que c'est évidemment une erreur.
- Et on ne peut pas dire que ça arrange quand même l'image des élus de la France insoumise.
- Oui, mais l'Assemblée Nationale, c'est la représentation nationale.
- Oui.
- Et je pense que c'est le monde qui...
- Il y a changé et l'Assemblée Nationale ne fait que suivre les mouvements du monde.
- Vous avez raison.
- À propos de la France insoumise, ils sont discrets, là.
- Vous savez pourquoi ? Parce...
Transcription générée par IA