Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h23, on en parle avec, évidemment, Benjamin Gleize.
- Benjamin, quand les gardes du corps d'Emmanuel Macron mettent à mal la sécurité du Président...
- Mais dis-moi, c'est pas que pour Emmanuel Macron, j'ai vu ça de Donald Trump, j'ai vu ça d'autres grands dirigeants du monde entier.
- En tout cas, voilà, pour ce qui s'agit du Président de la République, ce sont des révélations qui nous viennent des journalistes du monde.
- Alors, en cause, ici, c'est une simple application de course à pied utilisée par, notamment, les agents de sécurité du chef de l'État.
- En l'occurrence, l'application Strava qui permet à n'importe qui d'enregistrer ses itinéraires de footing par GPS.
- Et grâce à cette application, des journalistes du monde ont donc pu suivre, voire anticiper, certains déplacements du Président.
- Ils ont pu découvrir, notamment, dans quel hôtel il séjournait.
- Et alors, il a suffi pour cela, eh bien, aux journalistes de parcourir les données publiques partagées par ces gardes du corps sur l'application.
- Fabrice Epelbon est spécialiste des réseaux sociaux, enseignant à Sciences Po.
- Écoutez, il était joint par Amélie Béguin pour Sud Radio.
- La problématique, elle est vraiment sur, on va dire, l'hygiène informatique de l'entourage du Président et du Président lui-même.
- Ça apporte tous les itinéraires du Président de la République, mais aussi, visiblement, de Vladimir Poutine ou de Joe Biden, qui a le même problème.
- Ce qui est encore plus inquiétant.
- Et puis, évidemment, dans la mesure où les services de sécurité inspectent des lieux avant que le Président s'y rende, ça permet d'avoir un temps d'avance.
- Donc, potentiellement, oui, dans les mains de terroristes, typiquement, ça pourrait donner lieu à quelque chose de très grave.
- Vous avez entendu ce que dit Fabrice Epelbon ? Vous avez entendu ? Joe Biden, Vladimir Poutine, Donald Trump. Encore une fois, l'application s'appelle Strava.
- C'est ça.
- C'est cela, oui.
- Mediapart, on avait déjà parlé de ce qu'elle avait révélé.
- Ils avaient révélé à Mediapart que des militaires français avaient également utilisé cette application et que ça avait révélé certaines des positions, des bases cachées au Mali ou encore au Niger.
- Incroyable.
- Je trouve ça incroyable.
- C'est une enquête internationale.
- Le Monde met plusieurs journaux.
- Moi, je pense que, quand même, il y a un sujet sur la qualité des officiers de sécurité.
- Il y a un sujet sur les services secrets, évidemment américains, à deux reprises ou trois reprises de Donald Trump.
- Il y a un sujet, même s'ils se défendent en disant « mais on est prêts », etc.
- Comment est-ce que...
- Non, mais sérieusement.
- Vous connaissez le SPHP, on le connaît tous.
- C'est les corps spécialisés de protection des personnalités.
- Ne parlons même pas de ceux ou celles qui protègent le président de la République.
- Comment vous pouvez imaginer, parce que vous êtes un renard, que vous ne prenez aucun risque en donnant le type d'informations où vous courez ? C'est-à-dire qu'à un moment donné, je pense...
Transcription générée par IA