Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Trouleau, je vous ai appelé Jérôme tout à l'heure.
- Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.
- Bon, Maxime Trouleau, vous nous parlez de cette étude du ministère de l'Intérieur, on en parle, sur le sentiment d'insécurité des Français, département par département.
- Je n'aime pas trop le sentiment d'insécurité.
- Mais pourtant, c'est exactement cette première, cet enjeu national, jamais ça n'avait été détaillé de la sorte.
- Ce sentiment d'insécurité qui augmente.
- D'ailleurs, chez les Français, on parle de sentiment de crainte d'être en danger.
- Plus 14% à son domicile, plus 10% dans les transports, les gares, les aéroports.
- Et même le renoncement à sortir seul de chez soi augmente de 10%.
- Souvenez-vous d'ailleurs de ces propos de Gérald Darmanin.
- Il était alors ministre de l'Intérieur.
- On parlait de sentiment d'insécurité, notamment lié à Éric Dupond-Moreté.
- Lui parlait carrément d'ensauvagement de la société.
- J'ai utilisé le mot d'ensauvagement.
- Et je le réitère.
- C'est un mot qui fait naître en moi des échos des années de permanence électorale où j'ai vu des gens victimes d'actes de sauvagerie.
- Encore une fois, en tant que ministre de l'Intérieur, aller à l'enterrement d'une gendarme de 25 ans qui se fait faucher sciemment, manifestement, ne me semble pas être un acte de grande civilisation.
- En moyenne, 21% des Français se sentaient en insécurité en 2023.
- 18% en 2022. Il y a une augmentation.
- Mais ces chiffres ne sont qu'une moyenne.
- Ils varient donc département par département.
- Il y a donc un classement.
- Établi hier par le ministère de l'Intérieur.
- En troisième, on retrouve les Bouches-du-Rhône.
- 26% des habitants se sentent en insécurité.
- Un chiffre qui augmente à Paris, 28%.
- Et qui culmine même en Seine-Saint-Denis à 33,8%.
- Les Français qui se disent à plus de 61% qu'ils ont été témoins de délinquance.
- Et dernier chiffre, que pour quasiment un tiers, la présence policière n'est pas assez importante là où ils vivent.
- Et vous parliez de Seine-Saint-Denis.
- Je vais recevoir Karim Bouamrane dans un instant, qui est maire de Saint-Ouen, qui est socialiste.
- Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, justement.
- Ce sentiment d'insécurité, vous le ressentez ? Oui, on le ressent.
- Ce qui est terrible, c'est qu'on sent un décalage, surtout entre la réalité et l'image qu'en donnent les médias.
- Je suis désolé de dire ça, parce qu'on va encore me taxer de réaction.
- Vous dites ce que vous avez envie de dire.
- Non, non, mais bon, il faut faire attention, parce que...
- Contrairement à certains, je l'ai déjà dit mille fois, je vis à Argenteuil, je suis dans un coin super sympa, et contrairement à d'autres, je ne suis peut-être pas prêt à mourir pour la banlieue, mais en tout cas, je suis prêt à y vivre.
- Et effectivement, il y a des quartiers, il y a des endroits où ce sentiment existe, et on nie ça.
- Vous regardez des émissions comme Quotidien, etc., ça n'existe pas.
- Ce n'est pas bien de faire ça.
- Parce que les gens, le peuple...
Transcription générée par IA