Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Dites-le franchement, bonjour Bruno Cotteres.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous.
- On avait besoin quand même du politologue et du chercheur enseignant à Sciences Po que vous êtes parce qu'on est quand même dans une situation un peu incompréhensible.
- On entend au standard 0826, 300, 300.
- Puis ce matin, des auditeurs qui nous disent, bon, on a fait tout ça pour ça.
- C'est même pas la dernière chance.
- C'est le retour à la préhistoire en réalité.
- Quel est, vous, le regard de politologue, pas de langue dans sa poche, que vous portez sur les nominations et sur les noms entendus depuis hier soir, 18h ? C'est assez simple.
- On se demande s'il s'agit du gouvernement de Michel Barraud ou de François Beignet, si je puis dire.
- D'ailleurs, on a le sentiment qu'on a repris les mêmes pratiquement.
- Non seulement, il y a eu une partie importante de l'équipe qui était dans le gouvernement Barnier ou de personnalités qui ont déjà été dans les gouvernements d'Emmanuel Macron.
- Et puis, on a le retour.
- On a le retour de personnalités qui, effectivement, certes, ont eu un rôle à un moment donné dans la gauche, je pense en particulier à Manuel Valls, bien évidemment, au maire de Dijon, à François Rezamen, à Juliette Meadelle, mais qui sont clairement sorties de la gauche telle qu'elle s'est reconstruite depuis quelques années avec la NUPES, avec le nouveau Front populaire.
- Aujourd'hui, donc, il s'agit d'un gouvernement qui est à peu de choses près, au fond, la même équation que celui de Michel Barnier avec les mêmes problèmes, exactement les mêmes problèmes, c'est-à-dire pas de majorité à l'Assemblée nationale et pas de majorité susceptible de s'élargir à l'Assemblée nationale et une perspective d'une attitude plus bienveillante du centre-gauche qui s'éloigne d'autant que la déclaration de Xavier Bertrand hier a été un véritable pavé dans la mare.
- Et vous parlez d'une caste gesticulatoire, vous.
- Oui, c'est vrai que l'expression peut sembler un peu forte, mais c'est vrai qu'elle correspond à ce qu'on mesure, nous, dans les enquêtes d'opinion que nous réalisons à Sciences Po.
- On a un baromètre de la confiance politique que nous réalisons toutes les années au mois de janvier.
- Je m'attends cette année à avoir une année particulièrement difficile sur la vision qu'ont les Françaises et les Français de la classe politique, de la vie politique, qu'ils ressentent comme quelque chose de plus en plus étrange, étranger à eux-mêmes.
- On ne comprend plus où on est, on ne comprend plus au fond où on va.
- Le quinquennat d'Emmanuel Macron a toujours la même difficulté, c'est-à-dire d'expliquer au pays à quoi sert ce deuxième quinquennat, où va-t-il, quelle est la principale direction de l'action publique.
- Est-il d'abord et avant tout de régler nos problèmes de déficit public, ou s'agit-il d'affirmer un projet de société ? Et là, pour le coup, le projet de société à travers le gouvernement qu'on a eu hier ne s'affirme pas clairement,...
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