Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Dites-le franchement, 8h23, est-ce que les intérêts industriels français sont sacrifiés sur l'autel de la censure ? Bonjour Jade Dousselin.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous.
- Vous êtes, je le rappelle, avocate au barreau de Paris.
- Vous êtes quand même habituée aux sujets médiatiques, sensibles.
- Et vous avez dans votre portefeuille actuellement des clients, un nombre quand même conséquent d'industriels.
- Ça va de la grosse entreprise du 440 au patron qui appartient au MEDEF, en passant par quand même quelques artisans qui ont des PME, TPE.
- Et actuellement, vous êtes en train de prendre la parole.
- Vous menez clairement une campagne médiatique pour nous montrer à quel point l'état d'instabilité du pays, qu'il soit économique et politique, met quand même à mal les intérêts industriels français.
- J'ai bien résumé ? C'est extrêmement bien résumé.
- Vous l'avez dit, ce n'est pas des sujets sur lesquels j'ai l'habitude de prendre la parole.
- Sauf qu'aujourd'hui, pour ces clients, je n'ai plus le choix que de parler en leur nom.
- C'est les grands oubliés des sujets qui nous occupent.
- On regarde tous un peu la valse gouvernementale, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots ce matin, avec beaucoup d'attention, parfois en riant, parfois en étant désespérés.
- Souvent en étant désespérés d'ailleurs à ce micro.
- D'ailleurs, exactement.
- Que ce soit sur vos antennes ou sur les chaînes d'info en continu, on est tous à suivre ça avec beaucoup d'attention.
- Sauf que pendant qu'on assiste à ce love story politique, la réalité, c'est que cette instabilité, elle a des conséquences extrêmement difficiles.
- Je vais en dire ça en direct et je vais redevenir sérieuse sur notre industrie.
- Si vous faites le calcul aujourd'hui, on a passé un tiers de cette année avec un gouvernement, soit qui gérait des affaires courantes pures, soit sans du tout avoir de gouvernement.
- C'est-à-dire, évidemment, vous avez des lois qui ne sont pas promulguées, par définition.
- Oui, parce que l'instabilité fait que, si vous voulez, on se retrouve toujours entre deux ministères, entre deux cabinets qui prennent place.
- Donc, si vous voulez, les lois sont votées, mais à la fin, ni promulguées, ni appliquées.
- Exactement. Et puis, au-delà des lois, vous avez des arbitrages, puisque, encore plus que les lois, il y a des arbitrages qui nécessitent, un, une stabilité politique, deux, un gouvernement et des ministres qui ont du poids sur l'échiquier politique.
- Pour exemple, comment vous voulez qu'on puisse défendre les intérêts des entreprises françaises et de nos industries ? Comment on peut avoir une place importante à la table, par exemple, de la Commission européenne ? Cette table-là, elle n'est pas faite que de discussions gentilles comme au repas de Noël.
- Elle est quand même faite de pouvoirs, de contre-pouvoirs, de négociations.
- Comment, lorsque vous êtes un ministre, soit démissionnaire, soit bilingue, bientôt démissionnaire, soit avec l'épée de Damoclès d'une censure, avoir le même poids que si vous étiez, ce qui est plutôt notre habitude politique, un...
Transcription générée par IA