Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec, et je l'en remercie, Xavier Dreyancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.
- Xavier Dreyancourt, bonjour.
- Bonjour, M. Bourdin.
- Merci. Je rappelle que vous avez été deux fois, je crois, ambassadeur.
- Oui, tout à fait.
- Et 2017-2020. C'est bien cela, Xavier Dreyancourt.
- Tout à fait, c'est bien cela.
- Bon, bon, bon.
- L'affaire de cet influenceur d'Oualem, expulsé par la France en Algérie, avant que l'Algérie ne le renvoie vers la France, il est aujourd'hui dans un centre de rétention en Seine-et-Marne.
- Je regarde ce qu'a écrit ce matin, sur son compte X, Michael Delafosse, qui est le maire de Montpellier, l'expulsion de, parce que d'Oualem, c'est Montpellier, l'expulsion de cet individu incitant à la haine a eu lieu.
- Nous ne devons rien laisser passer.
- La République a donc fait preuve dans cette affaire de fermeté.
- Les autorités d'Alger, en refusant d'accueillir leurs ressortissants, ont fait preuve de faiblesse.
- Vous partagez ou pas ? Écoutez, là, clairement, on est dans une escalade avec l'Algérie.
- Et le fait qu'hier soir, la personne en question, l'Oualem, n'ait pas pu rentrer en Algérie, c'est quand même un signal extrêmement fort et négatif de la part d'Alger.
- Reprenons les événements.
- Il y a eu quand même l'arrestation d'Oualem Sansal, il y a eu le discours du président algérien, huit jours dans lesquels il avait des mots extrêmement violents à l'égard de la France.
- Il y a eu la réponse du président de la République lundi devant la conférence des ambassadeurs, qui a donné un signal également.
- Mais maintenant, il faut peut-être passer aussi à l'acte, aux actions du côté français.
- Parce qu'après ce refus d'hier soir, on a franchi une étape supplémentaire.
- C'est un nouveau défi lancé par l'Algérie et la France, Xavier Drey, encore ? Très clairement.
- Très clairement.
- Alors, que peut faire ? Quel est l'État ? Avant de voir les répliques possibles de la part des Français, quel est l'État aujourd'hui des relations entre la France et l'Algérie ? Elles sont extrêmement dégradées.
- Je crois que c'est la crise la plus violente depuis très longtemps, même depuis 1962.
- Ça rappelle la crise qui avait eu lieu sous le général de Gaulle avec le Maroc, au moment de l'affaire Ben Barka.
- On en est quasiment à cette situation.
- J'entendais en début de semaine, d'abord, il y a eu le président de la République qui s'est exprimé.
- Il y a eu également M. Barrault, le ministre des Affaires étrangères, qui a fait part de ses doutes ou de ses interrogations sur la bonne volonté des Algériens.
- Aujourd'hui, très clairement, il n'y a plus de doute à avoir.
- Il y a des certitudes.
- Et la certitude, c'est qu'Algérie, comme on dit, nous cherche.
- Et quelles peuvent être les répliques françaises ? Il y a… Je pense que, et je l'ai dit souvent et écrit souvent, les Algériens ne comprennent que le rapport de force.
- Donc,...
Transcription générée par IA