Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle, allez, on en parle avec vous Benjamin Gleize.
- Vous voulez parler de Bruno Retailleau ? Bah oui, parce que vous l'avez dit, Bruno Retailleau qui se dit favorable aux statistiques ethniques.
- Ça fait beaucoup réagir puisque Nice de l'Intérieur brise ici un véritable tabou en France puisque ces statistiques ethniques sont totalement interdites chez nous.
- Bruno Retailleau veut donc revenir là-dessus mais à une condition, écoutez ce l'est hier sur BFM.
- Les statistiques ethniques, je m'en suis toujours un peu méfié.
- Il y a d'un côté la connaissance de la réalité, mais de l'autre je ne voudrais pas que, comme aux Etats-Unis à un moment donné, cette statistique-là débouche sur la discrimination positive.
- La réalité de quoi ? La réalité sociologique, tout simplement.
- Il y a une étude d'ailleurs, il y a peu de temps, je pense que c'était de l'INSEE ou de France Stratégie, sur les mouvements migratoires.
- On a besoin de connaître.
- Pourquoi est-ce qu'on doit cacher la réalité ? Donc oui ou non aux statistiques ethniques ? Oui.
- Je suis d'accord à une condition, c'est qu'on ne les utilise pas pour la discrimination positive.
- Voilà la condition, qu'elles ne servent pas à faire de la discrimination positive, c'est-à-dire en faveur ici des minorités.
- Ça, ça passe très mal auprès de la gauche, notamment du patron du PS, Olivier Faure, qui tacle le ministre sur Twitter.
- Ok pour les statistiques ethniques, mais alors uniquement à des fins discriminatoires, écrit-il, surtout pas pour servir à corriger les inégalités d'Essley.
- Qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, pendant longtemps, j'ai été comme Renaud Retailleau, la République, pas une tête ne dépasse, on ne veut voir que des citoyens, pas des communautés, tout ça.
- Bon, le réel étant ce qu'il est, je pense qu'aujourd'hui, ça consiste tout simplement à se priver du thermomètre et à ne pas voir...
- On a affaire à un problème massif d'intégration, mais du coup, on voudrait voir la proportion...
- On a besoin de savoir où on en est.
- Les statistiques ethniques encouragent-elles le communautarisme ? Oui.
- Ah, c'est une question...
- Je laisse mes camarades...
- Statistique ethnique, c'est permis dans les pays anglo-saxons, où on est très communautariste.
- Oui, mais c'est dans l'autre sens que ça se passe.
- C'est le communautarisme qui légitime les statistiques ethniques.
- Je lance le débat.
- Non, mais c'est d'ailleurs ce que dit Bruno Retailleau, c'est-à-dire que vous pouvez prendre appui sur les statistiques pour ensuite promouvoir une politique communautariste et pour promouvoir notamment les questions des quotas, etc., comme ils le font aux Etats-Unis.
- Oui.
- Parce qu'en France, et une partie de la gauche le déplore, le fait de ne pas avoir de statistiques fait qu'on ne déploie pas à grande échelle la promotion des minorités.
- Mais en réalité, on le fait quand même, parce que dans les entreprises, vous voyez bien qu'il n'y a pas besoin de statistiques ethniques pour que certains critères soient valorisés dans la promotion,...
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