Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle avec vous, Benjamin Gleize.
- Emmanuel Macron, interpellé à Colmar sur l'attitude des députés.
- Oui, alors il n'était pas là pour ça, le chef de l'État était en Alsace pour présider les 80 ans de la libération de Colmar, dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale, mais la politique politicienne l'a donc rattrapé à l'occasion du bain de foule qu'il s'est offert après la cérémonie.
- Poignée de main, selfie et donc un échange assez vif, écouté avec une dame de 81 ans.
- Avant de partir, faites un bon nettoyage, parce que quand on regarde le demi-cycle, il y a un foutoir là-dedans.
- Mais tout le monde crie, mais pourquoi tout le monde crie ? On n'attend pas son tour pour parler.
- Et les députés, ils ne pensent qu'à eux, à leur poste.
- Mais personne ne pense à la France. La France avant tout, avant le petit boulot de chacun.
- La France avant tout et les devoirs avant les droits.
- Je ne sais pas si vous n'êtes peut-être pas assez durs, mais faites quelque chose.
- C'est bon.
- C'est monstrueux, la France. On a une image dans le monde. On est minables.
- Alors Emmanuel Macron est plutôt d'accord avec cette dame alsacienne, mais...
- Ce n'est pas le président de la République qui peut discipliner les députés.
- Si.
- Non.
- Oh, mais qui alors ? Non, mais c'est...
- C'est eux-mêmes.
- C'est vous par le jugement. Je partage ce que vous dites.
- Mais les députés sont élus par le peuple.
- Oui, je suis d'accord.
- Et donc si le peuple est sensible à ce que vous dites, il n'y aura plus les députés qui font le désordre.
- Mais le peuple...
- Mais il ne faut pas généraliser.
- Bon, qu'en pensez-vous ? Que pensez-vous de cet échange ? C'est mignon, c'est mignon, c'est pas méchant, c'est...
- Bon, il a raison, en plus.
- Oui, il a raison, mais...
- Mais moi, ce qui me fascine chez Emmanuel Macron, c'est qu'en fait, il dit toujours, comme souvent les hommes politiques, ce que vous avez envie qu'ils disent.
- Voilà.
- Donc cette dame, il dit quand même, c'est le bordel.
- Il dit, ben oui, vous avez raison, mais...
- Oui, mais c'est pas lui qui peut régler ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
- Il dit, vous avez raison, la France d'abord et les droits avant les devoirs.
- Avant les droits.
- Bon, très bien.
- Oui, les devoirs avant les droits.
- Bon, très bien.
- Mais lui, il ne parle que de souveraineté européenne.
- Donc, si vous voulez, c'est pas la France d'abord, c'est l'Europe d'abord.
- Non, mais ce qui est intéressant...
- Je veux dire, il dit toujours ce que l'interlocuteur a envie qu'il dise, comme tout homme politique.
- Non, mais ce qui est intéressant dans l'échange, en réalité, c'est pas tant ce que lui dit le président que ce que dit cette dame.
- Parce que ce qui m'intéresse, moi, c'est qu'elle pointe une chose.
- On pourrait pointer beaucoup de choses dans la...
Transcription générée par IA