Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle avec Benjamin Gleize.
- Benjamin, le gouvernement divisé sur la question du droit du sol.
- Oui, après le durcissement du droit du sol à Mayotte, le Premier ministre François Bayrou disait vendredi dernier vouloir ouvrir un débat plus large sur qu'est-ce qu'être français.
- Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, est favorable à l'ouverture de ce débat et pour lui, il faut durcir le droit du sol sur l'ensemble du territoire.
- Écoutez, c'était hier sur BFM.
- La question de principe, c'est est-ce qu'on doit exprimer une volonté qui est bien plus qu'un mail envoyé à la préfecture ? Est-ce qu'on ne peut pas se dire qu'on doit pouvoir exprimer une volonté ? Vous savez, sous la Révolution, on disait qu'il faut faire un serment pour devenir français, la Révolution française.
- Des grands pays autour de nous, la Grèce, l'Italie, n'ont pas de droit du sol.
- Moi, je suis pour le droit de la volonté, que les gens expriment leur volonté nette d'être français et qu'on puisse, nous aussi, accepter qu'il le soit.
- Or, ce week-end, François Bayrou a par ailleurs déclaré qu'il n'y aura pas de conflit au sein du gouvernement.
- Mais voilà, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a dit qu'il n'est pas du tout d'accord avec Gérald Darmanin.
- Il l'a fait savoir sur RTL hier.
- Je veux rappeler que le droit du sol n'est pas une procédure automatique.
- C'est-à-dire que les jeunes qui naissent en France doivent faire la demande de l'acquisition de nationalité.
- Ce n'est pas un droit qui est automatique.
- Il me semble que le dispositif législatif actuel est tout à fait satisfaisant.
- Je pense qu'en matière de politique publique, il faut répondre aux problèmes qui se posent.
- Et il me semble que ça, ce n'est pas un problème qui se pose.
- Et nous avons beaucoup de sujets à traiter par ailleurs.
- Éric Lombard en désaccord avec la volonté du Premier d'ouvrir le débat sur le droit du sol.
- Alors doit-il quitter le gouvernement ? Éric Lombard, voici sa réponse.
- Il n'y a pas de conflit.
- Il y a des histoires personnelles et des expressions qui sont celles que nous avons les uns et les autres.
- Et il y a une ligne dans ce gouvernement dont François Bayrou est le garant.
- Et la raison pour laquelle j'ai accepté de rentrer dans ce gouvernement, et je suis heureux d'y être, c'est que cette ligne me convient tout à fait.
- Je suis en grande confiance dans les engagements et dans les propositions qu'a fait et que fera le Premier ministre.
- Petite mise en garde.
- Coup de pression peut-être de la part d'Éric Lombard.
- Polyphonie au sein du gouvernement quand même.
- Pardon, mais non.
- Je ne sais pas ce que vous en pensez.
- D'abord, ça ne me choque pas que sur un pareil sujet, il y ait des avis différents.
- Surtout que le débat commence et à mon avis, il ne va pas se passer grand-chose compte tenu...
Transcription générée par IA