Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h24, Benjamin Gleize, la guerre en Ukraine.
- Donald Trump annonce qu'une réunion se tiendra aujourd'hui à Munich entre hauts responsables russes, ukrainiens et américains.
- Mais les ukrainiens disent non, non, pas du tout, nous ne sommes pas conviés.
- En tout cas, ils ont dit que s'ils étaient conviés, ils n'iront pas à cette réunion.
- Pas question de s'asseoir à la table avec des responsables russes.
- Alors, russes, ukrainiens, américains, en tout cas, ce qui est sûr, c'est que les Européens n'ont pas reçu de carton d'invitation.
- Emmanuel Macron met en garde contre une paix en Ukraine qui serait une capitulation.
- Il prend la parole ce matin dans le Financial Times, le quotidien britannique.
- Que dit le chef de l'État ? En quelques mots, il affirme avoir parlé à Donald Trump par téléphone plus tôt dans la semaine et dit ne pas être surpris par la démarche du président américain.
- Selon Emmanuel Macron, ce que Trump dit à l'Europe, c'est que c'est à vous de porter le fardeau.
- Et je dis, ajoute Emmanuel Macron, c'est à nous de l'assumer.
- Le président de la République se demande par ailleurs, on sent qu'il a des doutes, il se demande si Vladimir Poutine est sincèrement prêt à un cessez-le-feu durable.
- Une paix qui soit une capitulation, c'est une mauvaise nouvelle pour tout le monde, insiste Emmanuel Macron, qui souligne que seule l'Ukraine peut négocier avec la Russie, ce qui relève de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
- Oui, d'accord, mais qu'en pensez-vous ? Ça, c'est ce que dit Emmanuel Macron.
- Mais la réalité, c'est que c'est Trump qui a enclenché la discussion avec Poutine.
- C'est clair.
- Hein, Guy Carlier ? C'est l'Europe.
- C'est un camouflet pour l'Europe.
- C'est incroyable.
- L'Europe, pour l'ONU, pour tout ce que vous voulez, toutes ces institutions volent en éclats.
- On a l'impression maintenant qu'on va parler de Poutine.
- Et c'est comme ça.
- Trump va parler avec Poutine, avec les dirigeants chinois.
- Ça va se passer comme ça.
- Mais la géopolitique...
- Là, on passe dans un autre monde.
- Oui, mais la géopolitique, c'est une...
- Toute l'histoire l'a montré.
- Ce sont les grandes puissances qui mènent le monde.
- Et qui, finalement, négocient toujours, à la fin, entre elles.
- C'est Yalta, quoi.
- C'est un nouveau Yalta.
- Entre, effectivement, Poutine et Trump.
- On se partage le monde.
- C'est vrai qu'on peut se souvenir des accords de Minsk.
- C'était Angela Merkel, François Hollande, avant Nicolas Sarkozy.
- Ou la même Angela Merkel négociait ou discutait de l'avenir de l'Ukraine.
- Ou, en tout cas, de l'avenir de l'Europe.
- Et là, terminé, effacé.
- On n'est plus dans l'histoire.
- On n'est plus dans le film.
- L'histoire qui se construit.
- Donc, ça, effectivement.
- Ça, effectivement.
- Ça montre que, oui, on revient au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et Yalta.
- Et Yalta.
- Alors, comment peut faire l'Europe ? Et que peut faire l'Europe ? Ah oui, je pense que si j'étais...
- Sinon, crier au scandale, dire...
Transcription générée par IA