Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- 8h25, toujours Éric Revelle, Élisabeth Lévy, Jean-François Kili.
- Pour réagir à, on en parle Benjamin, Ursula von der Leyen qui appelle l'Union Européenne à réarmer avec urgence.
- Le réarmement c'est maintenant.
- Oui, c'est ce qu'a déclaré la présidente de la Commission Européenne.
- Effectivement, hier à la sortie du sommet qui s'est tenue à Londres, une quinzaine de dirigeants alliés à l'Ukraine s'étaient réunis pour réaffirmer leur soutien à Kiev que les Etats-Unis menacent de lâcher.
- Dans le même temps, Zelensky, on l'écoute, Ursula von der Leyen.
- Nous devons urgentement réarmer l'Europe.
- Nous sommes prêts ensemble avec vous à défendre la démocratie, à défendre le principe qu'il y a un état de droit et qu'on ne peut pas envahir son voisin.
- La présidente de la Commission Européenne affirme qu'il est primordial d'augmenter les dépenses militaires sur le long terme pour la sécurité de l'Union Européenne.
- Elle veut d'ailleurs proposer un plan global lors du sommet spécial sur la défense qui se tiendra jeudi à Bruxelles.
- Emmanuel Macron, pour sa part, estime que les pays européens devraient porter, il faudrait qu'ils portent leur budget de défense de 2% actuellement à 3 ou 3,5%.
- Bon, Elisabeth Lévy, Jean-François Kelly, Eric Revelle. Elisabeth ? Alors d'abord, je ne crois pas que cette question devrait être confiée à l'Union Européenne.
- Parce qu'il y a des gens qui vont essayer de nous refourguer du fédéralisme européen.
- Au passage, je crois que la défense relève des nations et que ces nations peuvent s'allier.
- Et ce n'est pas Mme Van der Leyen, c'est les chefs d'État.
- C'est la Commission Européenne. Ce que vous voulez dire, ce n'est pas la Commission Européenne.
- Oui, la Commission Européenne, c'est l'Union Européenne.
- Donc c'est des chefs d'État qui ne sont pas au titre de l'Union Européenne.
- Deuxièmement, il ne suffit pas d'augmenter les dépenses.
- Parce que si vous augmentez les dépenses, vous croyez que votre industrie militaire va sortir comme des champignons.
- Donc, il faut déjà savoir quelle stratégie, il faut savoir ce qu'on veut, il faut savoir si les Américains vont quitter l'OTAN, qui a une très bonne affaire pour eux.
- En revanche, ils vont probablement un jour retirer leurs 80 000 soldats.
- Moi, le fait qu'on doive s'occuper de notre défense ne me choque absolument pas.
- Y compris que la France, d'ailleurs, étende éventuellement le parapluie nucléaire.
- Mais il va falloir arrêter de pleurnicher pour les retraites.
- Oui, écoutez, vous ne pouvez pas avoir les deux.
- Oui, on va prendre les deux.
- Tu si dides.
- Vous pouvez soit être libre, soit vous reposer.
- Alors, je ne sais pas ce qu'il y a de cette diatribe anti-Ursula von der Leyen.
- La présidente de la Commission, au fond, si on parle d'augmenter notre budget défense, ça passe aussi par la règle des 3%.
- Vous savez, François Bayrou a dit, il faudrait, si d'aventure nous augmentons notre budget militaire, l'extraire de la règle des 3%.
- Ce qui, d'ailleurs, n'empêchera pas de creuser les déficits et la dette.
- C'est un vrai problème.
- Comment est-ce qu'on finance ça ? Moi, je trouve que c'est une bonne idée que d'essayer de mettre en commun.
- Ça existe déjà à travers l'OTAN, la défense européenne.
- Il y a un savoir-faire européen.
- Ça ne veut pas dire systématiquement que les armées seront mêlées.
- Mais augmenter la coopération militaire, oui, c'est le seul moyen de peut-être de...
- Je ne vous ai pas dit le contraire.
- Non, non, mais attendez.
- Non, non, mais après, Jean-François...
- En revanche, que la Commission ait son mot à dire, oui, puisque c'est une affaire également budgétaire.
- Qu'est-ce qu'on fait de la règle des 3% ? D'abord, sortir les dépenses de défense du calcul des budgets, c'est une vieille lune française.
- Parce qu'on n'a jamais été capable de tenir les ratios maastrichtiens.
- Je vous rappelle que Michel Alliou-Marie, ministre de la Défense sous Jacques Chirac, avait déjà proposé à ce qu'on retire nos dépenses de défense qui profitaient à toute l'Europe.
- Parce qu'on est incapable de tenir les critères de Maastricht.
- Deuxième chose, il ne peut pas y avoir d'Europe de la défense s'il n'y a pas de...
- d'Europe du secteur industriel de la défense.
- Il...
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