Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 8h26, elles vont débattre encore une nouvelle fois, Elisabeth Lévy, Françoise de Gouade, dans un instant, sur votre sujet, Benjamin Gleize, la Ligue contre le cancer, qui lance une nouvelle campagne sur le cancer colorectal et un slogan qui interpelle.
- Oui, pardon d'avance pour la vulgarité, le slogan tient aux deux mots, va chier, alors c'est pas de moi, je m'en lave les mains, c'est simplement le slogan osé provocateur de cette campagne choc pour attirer l'attention des Français sur l'importance de se faire dépister sur le cancer colorectal.
- Et il y en a besoin en France, seul un tiers des personnes âgées de 50 à 74 ans se font dépister.
- C'est trop peu pour le docteur Emmanuel Ricard qui est à l'origine de cette campagne.
- Il répondait pour Sud Radio aux questions de Louis de Cargorelet.
- Va chier parce que nous, si je reprends cette expression, ça nous fait chier qu'il y ait 17 000 personnes qui décèdent chaque année du cancer colorectal, c'est indécent.
- Trop peu de dépistage alors que les tests sont disponibles en pharmacie.
- Vous prenez un peu de matière, vous refermez les couvillons dans le tube, vous envoyez ça au laboratoire avec l'étiquette qui est préenregistrée et qui est gratuite et vous avez le résultat qui arrive 15 jours, 3 semaines après.
- Emmanuel Ricard qui est à l'origine de la campagne choc avec ce slogan, donc va chier.
- Il a réussi son pari, on peut le dire puisqu'on en parle.
- En tout cas, ce matin, du cancer colorectal et de la nécessité de se faire dépister.
- Est-ce que vous trouvez ça justement pertinent ? Benjamin, vous êtes très privilégié parce que si j'avais proposé ce sujet à Patrick, il m'aurait dit non, pas à 8h du matin, ça va en péter les lents.
- J'ai insisté, c'est pour ça.
- Je le connais.
- Moi, écoutez, autant je trouve ça très bien qu'on nous envoie des courriers pour les dépistages de ceci ou cela, on est quand même des adultes.
- Autant je commence.
- D'avoir marre d'entendre à la radio parler du cancer colorectal, d'excréments, de témoins.
- Oh, je veux dire, on n'est pas obligé, c'est pas parce qu'on n'est pas obligé en permanence de tout mettre sur la table, si je puis dire, François.
- Moi, je suis...
- Vous êtes choqué par ce slogan ? Je pense que c'est une campagne qui sera déjà un échec parce que je pense qu'on ne gagne jamais.
- Qu'on en parle, c'est une chose, que les gens aillent se faire dépister, c'en est une autre.
- Moi, je trouve ça quand même assez repoussoir.
- Va chier, ça vous ramène...
- Oui, c'est vrai.
- Ça vous ramène à vos propres excréments.
- Sérieusement, qui est-ce qui est fier de...
- Va chier, personne.
- Vous savez à quoi ça peut pousser ? Qui a envie d'entendre parler de ça, c'est le premier point.
- Ça me rappelle la nullité de la campagne qui a été retirée dans les deux heures contre l'antisémitisme il y a un mois, où il y avait en rue...
- C'était quoi alors déjà ? C'était sale juif.
- Il a écrit sale juif.
- Sale juif, vous voyez ? On fait une campagne contre l'antisémitisme, on écrit sale juif, du coup, et on fait une campagne sur le colorectal, on écrit va chier.
- C'est-à-dire, non mais sérieusement...
- Non mais là, on comprend l'intention.
- Non mais moi, je veux bien qu'on comprenne l'intention, vous savez.
- Elisabeth, je suis d'accord.
- Je suis d'accord avec vous.
- Je pense que c'est vraiment hyper contre-productif.
- Je trouve ça vraiment...
- Moi, je trouve ça, c'est pas que c'est heurtant, c'est juste dégueulasse.
- Je constate que maintenant, sur les embarras du corps, il n'y a absolument aucune pudeur, notamment dans les pubs.
- Alors, vous pouvez, je veux dire, avoir dans le même tunnel de pubs, donc ceux-là, les hémorroïdes...
- La diarrhée, la diarrhée.
- Voilà.
- Les congés.
- Les problèmes et des réactions.
- Enfin, vous pouvez tout avoir.
- Et, si vous voulez, il y a un moment, on a envie de dire, mais vous n'êtes pas obligés.
- C'est pas parce qu'on n'a pas honte, il n'y a pas à avoir honte de son corps ou...
Transcription générée par IA